Météo 1 : CGN 0
Le plus grand navire de la CGN a frôlé une visite des fonds marins. Malmené par les vents violents de vaudaire et le voile de sable venant du Sahara, le Simplon a bien failli imiter le mésoscaphe de Jacques Piccard. Mais comment les responsables de la Compagnie générale de navigation sur le Léman ont confondu un bateau de 104 ans avec un sous-marin ? Pourquoi n’ont-ils pas pris les dispositions pour mettre à l’abri l’embarcation ? Pourquoi n’ont-ils pas écouté les avertissements de MétéoNews spécialement dédiées à la CGN ?
Des questions qui ont plus ou moins trouvé réponses au lendemain de la tempête : « Nous avons consulté MétéoSuisse, du vent était annoncé, mais pas des conditions aussi extrêmes que celles de la nuit passée » déclarait Pierre Imhof lors d’une conférence de presse exceptionnelle tenue le samedi matin. Pour le directeur de la CGN, sa nuit a été aussi secouée que celle du navire. En témoignent les cernes sous ses yeux. Peu importe, pour les amoureux du monde nautique, touchés émotionnellement par l’incident, Pierre Imhof devra rendre des comptes pour ne pas être secoué par ces derniers. Pour eux, l’erreur de l’ex-directeur général du territoire et du logement (DGTL) est tout simplement impardonnable. Lui qui avait été engagé comme sauveur en 2015 au canton, pour finalement partir subitement d’un « commun accord » en 2022, n’aura finalement pas sauvé grand-chose, preuve à l’appui. En prenant du recul, n’oublions pas qu’il s’agit que de matériel et non de vie humaine, comme c’est le cas sur d’autres plans d’eau du globe.
Si le bateau est aujourd’hui en lieu sûr au chantier naval de Lausanne, reste la question des coûts pour effectuer ses réparations. Quoi qu’il en soit, le Simplon restera à quai cet été. Aussi discret que Pierre Imhof, qui risque bien de frôler les murs.