Lutry dit oui à l’augmentation des vidéosurveillances
Conseil communal du lundi 27 mars

A droite, le président et la secrétaire du Conseil, respectivement, Guy Wolfensberger et Danahé Palmon
Les premières traces de vidéosurveillance dans la commune remontent à 2007. A cette époque, il s’agissait de solutionner les cas d’incivilité en recrudescence et de répondre aux conformités du canton. La démarche est similaire aujourd’hui, puisqu’il s’agit d’adapter le règlement communal dans le but de pouvoir augmenter le nombre de caméras et leur déplacement : « Il n’est pas question ce soir de décider combien de nouvelles caméras nous allons installer, mais uniquement d’avoir la possibilité d’augmenter leur nombre ou leur emplacement si besoin », précise Patrick Sutter, municipal délégué à la sécurité. « En ce qui concerne la protection des données, il est clair que toutes les normes en vigueur doivent être respectées ». Loin du projet présenté dernièrement par les CFF, les installations ne permettent pas de reconnaissance faciale ni d’enregistrements sonores.
« Il conviendra d’indiquer clairement tous les sites soumis à surveillance »
Patrick Sutter municipal délégué à la sécurité
Actuellement, quatre sites lutryens enregistrent la présence de caméras: « Au collège du Grand-Pont, au collège des Pâles, au parking de la Possession et au poste de police de l’APOL », précise le document accompagnant ce préavis. Ce changement du règlement communal propose deux types de caméras : fixes et temporaires. Ainsi, en cas de besoin, il sera possible de déplacer une caméra dans un lieu différent. Pour Patrick Sutter, il est légitime d’indiquer que la Municipalité devra déposer des directives précises en la matière: « Nous ne pouvons pas faire n’importe quoi ! Tout est très cadré et chaque déplacement devra être annoncé à la préfecture. De plus, il conviendra d’indiquer clairement tous les sites soumis à surveillance ». Ce changement de règlement est adopté à l’unanimité moins sept abstentions.
Réfection de la route de Lavaux
Il s’agit pour les élus de se prononcer sur un crédit d’avant-projet de 240’000 francs. D’après les documents accompagnant ce préavis, la route de Lavaux subit un manque d’infrastructures en matière de transports publics : « Le contexte actuel mène à devoir adapter l’offre et les infrastructures de transports pour répondre aux usages multimodaux de la population ». S’étalant sur une longueur de deux kilomètres environ, la réfection de la route permettrait la réglementation des canalisations so^terraines, la pose d’un revêtement phono absorbant ou encore l’élévation des trottoirs et des arrêts de bus afin de faciliter l’accès aux bus des personnes à mobilité réduite. Intégrant une partie des études de trafic du projet BHNS, le préavis de ce soir questionne : « Je ne vois pas réellement les différences entre ce projet et celui des bus à haut niveau de service (BHNS) », s’insurge Raymond Sudan. Pour le conseiller, il est important de protéger la commune pour les générations futures : « Nous sommes en train de tout détruire. Pourquoi remplacer une route par une route ». Pour rappel, un projet intercommunal devait permettre de voir des trolleybus plus grands et plus rapides ralliant Lutry au centre de la capitale vaudoise. Faisant la part belle aux transports publics et aux piétons, le projet de BHNS avait capoté après le refus de la commune de Paudex en décembre 2022.
Dans le détail, ce sont 140’000 francs qui sont destinés à la construction routière. 30’000 francs pour
la gestion du trafic, 20’000 francs en ce qui concerne la géotechnique et vingt mille autres francs pour les aménagements paysagers. Le budget communication se voit divisé par deux (30’000 à 15’000 francs) après l’acceptation d’un amendement déposé par la commission chargée d’étudier ce projet. Portant le montant total à 225’000 francs, l’avant-projet sera financé par le biais du fonds de réserve communale, puisqu’il est accepté à
l’unanimité.
Postulats acceptés
Trois idées sont approuvées afin d’être étudiées par la Municipalité : « Aujourd’hui, il n’y a pas de systématique permettant de laisser une marque aux Lutryennes et aux Lutryens de leur existence », annonce Alain Plattet. « La Municipalité pourrait d’une manière ou d’une autre proposer aux intéressés de collecter une partie de leur vie. Laisser son empreinte à Lutry avec l’aide de photographies, films, articles de presse, œuvre collective. Les moyens technologiques actuels permettent de consolider une récolte systématique pour valoriser les habitants ». L’enjeu de ce postulat et de créer une sorte de bibliothèque de la mémoire de la population.
Repenser les parcelles des jardins communaux pour rendre le jardinage accessible. C’est l’ambition du postulat déposé par la conseillère Anne-Catherine Christen : « Le projet du collège de la Combe et la renaturation de la Lutrive représentent de bons moments pour prendre soin d’un jardin. Nous souhaiterions que la commune propose une alternative participative sur une des parcelles communales à l’intention d’un collectif ».
Toujours au sujet des postulats, la conseillère Françoise Salamé-Guex propose à la Municipalité d’étudier la possibilité de prolonger les horaires des crèches, des UAPE (unité d’accueil pour les écoliers) et APEMS (accueil pour enfant en milieu scolaire) : « Ces structures sont principalement ouvertes de 7 à 18 heures. Si ces horaires sont appropriés pour certains actifs, cela ne convient pas à tous. Il s’agirait de proposer à la Municipalité la possibilité de prolonger la période d’ouverture à 19 heures ».
Assermentations et nominations
Suite à quatre démissions récemment, quatre nouveaux conseillers sont assermentés lors de cette soirée du lundi 27 mars. Il s’agit de Christine Rossier-Bury, de Corine Rossari, de Cindy Collet et de Philippe Doffey.
Philippe Sandoz est nommé représentant du Conseil communal au Conseil intercommunal du SDIS ouest-Lavaux. Loris Buret est
désigné suppléant à cette même entité. Esteban Jayet et Guy Minder sont eux nommés au Conseil intercommunal de l’APOL, tandis que Emilie Hassenstein est élue au Conseil d’établissement.