L’enjeu des taxes douanières
L’inquiétude est présente face à l’imprévisibilité des décrets de Donald Trump lorsqu’il s’agit des droits de douane. Les changements de cap réitérés du président américain semblent maintenir l’économie mondiale dans l’attente, et le maintiennent, lui, en Une de tous les médias depuis plus de trois mois maintenant.
Les conséquences ne sont pas vraiment palpables en Suisse en ce mois de mai, mais nous n’échapperons sans doute pas au changement de paradigme au sein même des lois du marché. La nouvelle vulgarité transactionnelle pratiquée par le champion du Deal fera des émules à n’en pas douter, pour le meilleur de certains mais surtout pour le pire.
Illustration la plus immédiate des effets des droits de douane imposées par les USA est celui du Lavaux Wine Bar de New York. En proposant exclusivement des produits issus des vignes en terrasse, ces vignerons-exportateurs voient l’ensemble de leur commerce menacé, tout en restant philosophes (lire en page 3).
L’histoire des droits de douane n’est toutefois pas une nouveauté pour le monde vigneron. C’est une bataille continuelle face aux vins étrangers qui, étrangement, font des milliers de kilomètres mais dont le prix de vente écrase la viticulture locale. Une question non résolue à Berne.
Petite image vigneronne mais qui illustre bien les habitudes du commerce de détail, ces géants orange pratiquent sans scrupule les lois du marché global, tout en s’affichant commerçants de proximité. Cette loi du « petit prix », qui n’est pas celle du prix juste, est maintenant attaquée par les hard discounter, et ce n’est que juste retour… les dures lois du marché.
Pour le consommateur, ces considérations sont lointaines, mais sournoisement les conséquences directes de la tarification des échanges internationaux s’imposent. J’ose espérer que ce jeu nous laissera au moins une chandelle.