Le monde et nous
Un automne incomparable, une douceur de vivre, des événements à foison et c’est tout juste si on pense à ressortir un petit lainage…
Le monde se déchire dans une ambiance XIXe siècle. Ombrelles et impressions soleils couchants, avec peine un vapeur se dévoile dans la brume, ce monde de peinture est irréel. Ce sentiment reflète pourtant bien la réalité, la vérité quotidienne de jours sans pluie et sans fraicheur, mais une vérité paradoxale. Nous sommes bien retournés au XIXe siècle, dans des guerres récurrentes et égotiques, des luttes de pouvoir insondables, dans le monde des dilemmes et des nœuds gordiens.
L’Humain s’ennuie dans la beauté du monde…
Pendant que le simple mortel fait ses calculs prévisionnels pour 2024 en se rongeant les ongles tant qu’il en a, une nouvelle guerre se déclenche ici ou là, avec son corollaire direct, une hausse des prix. Les boursiers du pétrole n’ont attendu qu’à peine quelques heures après l’attaque du Hamas sur Israël avant de lancer les taux du brut au plafond.
Difficile d’ignorer ce drame qui s’ajoute au précédent. D’autant plus, qu’ils nous touchent directement… à la pompe, ou à la prise.
Le terrorisme n’est pas où on le montre. S’il est du fait du Hamas ou de Poutine, la réelle terreur nous est transmise par La Poste, directement dans nos boîtes aux lettres. Les conséquences de ces événements lointains sont répercutés, avec l’aplomb qui les caractérisent, par nos fournisseurs d’énergie.
Si le citoyen suisse n’a que peu d’effets sur ces diverses guerres, il a le pouvoir d’agir sur ces sociétés qui cherchent l’abri derrière les lois du marché, ces lois du « C’est pas moi, c’est lui ! ». Aveu d’irresponsabilité patent, jamais sanctionné, toujours facturé.
L’occasion est trop belle : même si la tâche de choisir 19 représentants parmi près de 400 est ardue, faire le bon choix est notre seul choix.
Votons.