Lavaux-Oron – Découvrez, 4 artisans de votre région
JEMA: une opportunité à ne pas manquer !
C’est la 9e édition des journées européennes des métiers d’Art (JEMA) qui aura lieu cette année du 22 au 24 mars. L’événement, totalement gratuit et multisites, offre 33 possibilités de visites dans le canton. Il vous suffit d’aller sur le site
www.metiersdart.ch et de vous y inscrire, c’est obligatoire pour une question d’organisation et de places. L’objectif est d’avoir la possibilité de découvrir dans la même journée plusieurs artisans et leurs créations grâce à leurs proximités.
Dans le district Lavaux-Oron, seuls 4 artisans se sont présentés. Nous leurs avons posé à chacune et chacun les mêmes questions.
Depuis combien de temps réalisez-vous vos créations ? Comment vous est venu cette passion ? Si vous deviez vous décrire en un mot ou une phrase, quel (le) serait-il/elle ? :
Annick Roulet
Chapelière à Ecoteaux
Cela fait environ 13 ans que je crée toutes sortes de choses, même si je me suis par la suite spécialisée en tant que chapelière. J’ai toujours aimé porté des chapeaux. Comme je ne trouvais pas de modèle qui correspondait à ce que je souhaitais, j’ai commencé à en créer pour moi. A cette époque, je n’avais pas encore de connaissances dans ce domaine. je les ai donc réalisés en tissu coupé, cousu. Bien que c’était pour mon usage personnel, les modèles ont beaucoup plu et la qualité du travail m’a permis d’en vendre. Par la suite, j’ai été formée chez une modiste sur différentes matières en utilisant plusieurs techniques. Elle avait acquis ce savoir-faire directement transmis par sa grand-mère. J’aime beaucoup la mode, créer et me renouveler sans cesse. Les chapeaux, bibis ou serres têtes sont des pièces uniques et pour certaines numérotées. Si je devais me décrire, ce serait : « esprit libre ».
Nicolas Kissling
Tailleur de bonsaï à Oron-la-Ville
Cela fait un peu plus de 20 ans et professionnellement 17 ans. Il n’existe pas de formation officielle, on apprend par la pratique. J’accueille un club d’amateurs de bonsaï, c’est avec le partage des expériences que je me suis professionnalisé. Essayer, se tromper, recommencer.
Au départ, c’était une opportunité dans un marché de niche pour la pérennité de l’entreprise. Mais en pratiquant régulièrement, les clichés se sont envolés. L’acquisition de nombreuses connaissances et le respect de l’arbre et la nature ont fait que je m’y suis lancé à corps perdu. Quand on me demande ce que je fais dans la vie, j’aime à répondre : « je cherche l’arbre qui est caché au milieu du buisson. »
Martine Fiaux Porchet
Teinturière végétale et créatrice textile à Oron-la-Ville
Formée en 2017. J’ai toujours aimé faire de la couture et rêvais d’être costumière à l’âge de 16 ans mais, pour des raisons géographiques et pratiques je n’ai pas pu réaliser ce rêve. J’ai donc fait un bachelor en bio technologie et travailler pendant 20 ans dans la recherche. J’ai eu l’opportunité de voyager et de travailler en Chine comme costumière pendant quatre ans. Mais c’est à mon arrivée en Angleterre que j’ai eu la révélation en découvrant la teinture végétale, avec toutes ses couleurs, ses nuances. Saviez-vous qu’il n’y avait pas d’habit coloré avant 1850. Seuls les riches pouvaient faire appel aux maîtres teinturiers, qui avait les connaissances pour teinter et fixer la teinture végétale. J’utilise différentes techniques pour teindre, imprimer, pocher et revaloriser des toiles anciennes en leurs donnant une nouvelle fonctionnalité. L’adjectif qui me définit le mieux c’est : « passionnée. »
Cécile Delanoë
Peinture sur verre à Palézieux-Village
Cela fait depuis 2016 que je crée. Mon parcours et surtout ma passion pour cette matière à commencer bien avant. J’ai accompagné mon père sur les chantiers dès l’âge de 12 ans. J’ai continué à l’assister dans son travail en dehors de mes mandats en tant que costumière de théâtre. Mon père est peintre verrier, je l’ai accompagné et travaillé avec lui afin de pouvoir me rapprocher, entrer dans sa bulle. C’est là que j’ai découvert une matière fascinante. Comme l’avenir des théâtres était incertain, j’ai décidé de me former en faisant un apprentissage de peintre-verrier en article 32. Je suis sortie diplômée en 2021 avec mention. Si je devais me décrire en un mot ce serait : « Authentique. »