Curieux…
Ce journal fonctionne à la cellulose suédoise, à l’encre de Chine, aux petites cellules grises, à l’huile de cerveau, au carbone-lithium-cobalt-pétrole-charbon-uranium, aux vents politiques, à l’humeur, à la viande animale, aux petites graines (très peu), au stress et au feng-shui. Il carbure fièrement à la maladie de Lime ou de Crohn, au lumbago comme aux coups de reins, aux petits rhumes comme à la bronchite. Parfois, se sentant solidaire, il reproduit des maladies enfantines…
Cet hebdomadaire existe par vocation et par envie. Par passion, par hasard ou par erreur, il se compromet chaque semaine avec la vie locale, à la merci de ses jugements. Selon les caprices de ses instigateurs ou la démangeaison de ses conjurateurs, ce fier hebdomadaire se plie parfois en quatre pour entrer dans vos boîtes aux lettres.
Ce canard est fier de n’avoir cédé ni au format tabloïd, ni à celui du pure player. Il reste un ancien de 1950 au format « berlinois », celui que les british savaient si élégamment lire dans le métro londonien bondé, le pliant façon origami…
Votre périodique a, bon gré mal gré, la plume qui le chatouille. Sous le nez, toujours. Les éternuements qui se déplacent en escadrille font surgir un « Santé ! » bien local.
Plumes acerbes, ironiques ou poétiques, savantes ou factuelles, parfois molles selon le scribe, elles véhiculent leurs informations au lecteur qui saura le lire. Des signatures qui trouvent chaque semaine leurs décrypteurs, motivées par une envie de partage.
Pas si simple par les temps qui courent.
Pourtant la magie opère. La curiosité est reine. Le monde n’est ni fini ni infini, il est ce qu’il est ce jour , ce jeudi.