Qui se souvient encore parmi les Mézièrois que le général Henri Guisan est né dans la commune ? Il fut le fils du Dr Charles-Ernest Guisan, médecin à Mézières, et de Louise Béranger. Il a pourtant vécu sa prime enfance, jusqu’à 10 ans, dans un bâtiment en-dessous de l’Auberge communale, à côté du Temple. La petite rue, où il a vu le jour, porte son nom. Une plaque, au-dessus de la porte d’entrée de sa maison paternelle, lui rend hommage. Enfin, une petite salle, dans les sous-sols de la grande salle, à côté de la déchetterie, porte aussi le nom du général.

Il y a bien l’avenue du Général Henri Guisan à Lausanne qui conduit à sa résidence à Pully. Pourtant, le Jorat pourrait aussi facilement l’honorer. Si on quitte la route de Berne à Lausanne en allant sur Vevey, elle traverse Mézières depuis Syens jusqu’à Forel sur environ 8km, Cette route porte successivement les noms de : route de Moudon, route de Carrouge, route Praz Botsard, route Praz-Repos, route du Village, route de Servion, route Cantonale et à nouveau route de Moudon, ceci pour la même route ! Huit noms différents qui demandent des efforts au voyer de l’Etat de Vaud et aux responsables des communes concernées. Faudrait-il lancer une pétition pour réunir tous ces noms qui désigne un seul nom de rue pour le simplifier ? Pourquoi pas simplement la nommer Route du Général Guisan ? Nul doute qu’à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance du Général, la commune de Jorat-Mézières en serait fière.

Pour mémoire, on a retrouvé dans la commune fribourgeoise d’Ecublens (ne pas prononcer le s final) qui jouxte la commune de Jorat-Mézières un bas-relief qui mériterait mieux que son anonymat. L’ancien syndic de la commune d’Ecublens, Jean-François Wenger, a eu la courtoisie d’éclairer notre lanterne : « Une troupe militaire était chargée de garder l’entrée du tunnel de chemin de fer de la ligne Moudon à Chatillens. Désigné sous l’appellation « tunnel de Brivaux », pendant la guerre 39-45. Durant le service, les distractions étaient rares, surtout pour un endroit isolé de tout. C’est là qu’un excellent artiste, maçon de son état, a repéré le bloc de molasse à l’entrée du tunnel, côté Moudon. Faisant un dessin au charbon de bois, il a gravé à l’aide d’un burin l’hommage au général Guisan. Et depuis ce temps-là une dame de Vulliens, chaque année, venait entretenir cette gravure. Suite à son décès, c’est mon fils qui a pris le relais. Tous les deux ans, il faut nettoyer et renforcer légèrement les traits gravés dans la molasse sans quoi ils disparaîtraient ».

Son accès est très difficile, au bord de la voie de chemin de fer, il n’est pas conseillé d’y aller. Les trains ne s’arrêtent évidemment pas pour l’admirer. Mais c’est tellement plus beau lorsque c’est inutile !

Pour commémorer la naissance du Général Henri Guisan, la poste vient d’éditer un timbre de 120 centimes à son effigie. Auparavant, en 1960, un timbre de 20 centimes avait été émis à l’occasion de son décès.