Jeux ordinaires
Après presque une semaine de Jeux olympiques, force est de constater que la pandémie est loin d’être terminée. Service minimum pour l’ambiance en bord de piste, et sans doute entre les athlètes dont le mélange est strictement interdit. Pas de soirées festives et de grandes embrassades, les jeux n’ont de signification que celle de la performance sportive. Service maximum par contre, du côté des retransmissions, il est possible de suivre tous les sports en quasi direct, commentaires à l’appui et analyses en heure de grande écoute. Spectacle mondial oblige, les contrats de sponsoring et de marketing sont signés depuis longtemps et doivent être honorés.
Malgré toutes les critiques et prises de position concernant le boycott de l’événement, la joie des sportifs qui franchissent la ligne en position 1, 2 ou 3 fait plaisir à voir. Mais c’est probablement la seule raison de suivre tel ou tel sportif, qui nous a déjà fait vibrer lors de précédentes courses, dans sa chasse à l’or ultime. Ça n’a pas de prix, comme dirait l’un des sponsors…
Et c’est hélas l’unique raison positive de regarder ces jeux, tant les questions que la manifestation pose, sont nombreuses. Une visibilité mondiale et bienveillante est donnée à un dirigeant autoritaire après l’autre. Un pays qui bafoue les droits humains et qui oublie l’harmonie entre les pays, Pierre de Coubertin et certains Grecs se retournent dans leur tombe.Le sport sert à cela actuellement, un vecteur de propagande.
Ces jeux et les précédents ne sont hélas pas les derniers à suivre ces règles. Le CIO comme la FIFA slaloment d’une accusation de corruption à l’autre. Too big to fail, dans ces entreprises, personne n’est encore vraiment tombé et l’heure n’est pas encore venue. Et ce n’est pas le football sous le soleil hivernal du Qatar qui va éclaircir ces cieux si rémunérateurs. On se prend à repenser aux jeux « ordinaires » d’Albertville avec une nostalgie simple , quasi amateur…