Hommage – Merci Jean Monnier !

Ton épouse Anne-Marie et ta famille | Jean Monnier, notre cher époux, papa, grand- papa et arrière-grand-papa nous a quittés dans la nuit suivant son 97e anniversaire.
Né en 1926 en Inde où son père était missionnaire, il a passé ensuite toute sa vie en Suisse, pays cher à son cœur. C’est à Epalinges, en 1953, qu’il a rencontré dans le cadre des jeunesses paroissiales, Anne-Marie, de 7 ans sa cadette et enseignante comme lui. Unis par le même idéal, le même amour de la nature et de la musique, ils ont parcouru un long chemin de vie jusqu’aux noces de mélèze, 69 ans de mariage !
Après les premières années d’enseignement dans le petit collège de Bettens, Jean a tenu la classe des « grands » à Moudon. Puis ayant obtenu son brevet, il a été appelé à reprendre la prim’Sup d’Oron. C’est là qu’il a fixé définitivement sa vie, construit sa demeure sur la colline du Grassey avec son grand jardin, son étang, son petit chalet. Plus haut, sur la montagne, le vieux chalet familial de Gryon et sa magnifique région, lui ont permis de donner aux siens le goût des marches vers les sommets.
Une grande famille ! Dans leur foyer 4 enfants sont venus animer leur quotidien… Devenus à leur tour des adultes, ils ont donné à Jean 5 petits-enfants, puis 7 arrière-petits-enfants qui ont fait le bonheur et la fierté de leur arrière-grand-papa. Leur venue le remplissait d’émotion et il les accueillait par des applaudissements et de sonores « Bravo, bravo ! » Il mesurait peut-être alors les quelque 90 ans qui les séparaient !
Après avoir transmis le goût des randonnées à ses enfants et à ses élèves, il en a fait une nouvelle passion en devenant à sa retraite président de l’Association vaudoise du tourisme pédestre. Ce fut une belle période de voyages, qu’il aimait beaucoup organiser. Avec sa femme aussi, il a découvert et arpenté presque tous les pays d’Europe, souvent en train ! Ces souvenirs lui seront précieux quand, avec l’âge, ses pas se limiteront à sa maison et son jardin. Il revivra ses voyages dans sa tête.
Malgré son handicap physique de ces dernières années, jamais il ne se plaignait, se disant tellement reconnaissant d’être là, en pleine nature, entouré de son Anne-Marie et de sa grande famille, soigné jour après jour par des aides fidèles du CMS d’Oron à qui il disait sans cesse : « Merci, merci pour vos bons soins ».
A l’heure où tu reposes en ton nouveau jardin près de la Broye qui nous relie, à notre tour nous te disons « Merci Jean », merci d’avoir été sur nos chemins, sur mon chemin, notre chemin de longue vie heureuse.