Hommage à Simone Lavanchy

Simone Lavanchy (2e depuis la gauche) accompagnée d’unpartie de sa famille
Martine Thonney | A la cérémonie funèbre du 6 juin dernier, soixante personnes ont pris place au temple de Mézières, vu les dispositions sanitaires en vigueur en cette période bien spéciale. Tous les amis, proches et connaissances étaient de tout cœur avec la famille de Simone, tout près ou au loin. Anne-Christine Golay, pasteure, a conduit le moment d’adieux en évoquant la vie de Simone.
Simone Lavanchy était née le 24 janvier 1938 à Vucherens. Ses parents, Ernest et Angèle Duc-Cherpillod ont eu trois filles et un fils. Elle était la troisième. Elle passa sa jeunesse dans son village, aidant à la ferme familiale. Jeune fille, elle trouva un poste dans l’intendance à l’école cantonale d’agriculture de Grange-Verney. Elle met du cœur à l’ouvrage et chantonne en travaillant. Puis c’est aussi dans une famille à Pully qu’elle déploie ses talents : en cuisine, en repassage, en nettoyage, en relations avec autrui, le tout avec une efficacité avérée. Elle aime aussi le travail de la terre; ses racines joratoises et paysannes ne sont pas loin… Elle s’en alla donc à Grandvaux faire les vendanges. Superbe paysage et ambiance garantie ! Un jeune homme nommé Claude s’y trouvait également et c’est le coup de cœur qui mena ces amoureux devant l’officier d’état civil puis le pasteur dans le temple de Grandvaux en 1962. Il faut dire que Claude faisait partie de la paroisse de Grandvaux-Villette, à l’époque. Le couple s’installa à Grandvaux puis déménagea à Pully et la famille s’agrandit avec Olivier et Régine. Claude travaillait à la commune de Pully comme maçon.
Quand le poste de conciergerie du tout nouveau centre médical de Mézières et environs fut mis en postulation en 1970, le déclic fut vite fait, je présume ! Ce travail leur correspondait parfaitement car Claude et Simone étaient complémentaires. Elle, à l’intendance, comme à Grange-Verney ! 30 ans passèrent comme l’éclair et la retraite sonna.
Simone avait à cœur de voir grandir ses deux petits-enfants. Elle était un peu aussi la grand-maman du quartier. Souriante et accommodante, elle ne se plaignait jamais, et ces derniers temps même si son cœur lui jouait des tours, elle disait que tout allait bien « quand on peut se lever le matin et entendre les oiseaux ». Elle a eu la joie de faire partie du chœur mixte de Mézières comme alto. Que de belles rencontres et escapades ! Elle a aussi œuvré comme vendeuse de pâtisseries au Théâtre du Jorat. Dans ce qu’elle entreprenait, elle y mettait son cœur. Les rendez-vous au café du mercredi matin ont été des moments inoubliables et Simone, comme d’autres avant elle, va manquer au groupe, on regrettera certes, mais on se souviendra de ses expressions d’ici, de sa bonhommie et… de ses pâtisseries.
Son cœur usé s’est arrêté le 2 juin. Elle a rejoint Claude au cimetière de Mézières. Ce qui est bien dans les histoires de cœur, c’est qu’elles sont éternelles dans le cœur de tous ceux qui en ont un. Simone y a pris sa place pour toujours.