Grève de la femme – Elles se battent pour valoriser leur métier
Horaires importants, grandes responsabilités, manque d’effectif, mal rémunéré, le secteur de la pharmacie souffre d’un manque de reconnaissance. C’est du moins l’avis des assistantes en pharmacie qui demandent la mise en place d’une CCT pour valoriser ce service à la population : « Il n’y a pas de grille salariale qui évolue selon la formation et l’ancienneté », informe Sylvia Jordan, assistante en pharmacie à la succursale Benu de Lutry.
Mercredi 14 juin dernier, à l’occasion de la grève de la femme, Sylvia et ses collègues ont mené une action pour dénoncer le manque de reconnaissance de leur métier : « Nous voulons rendre notre profession plus séduisante pour les futures générations ». Si Sylvia a pris congé pour cette journée, c’est que l’heure est grave : « Le facteur de stress est important derrière les guichets. On parle de vie humaine en cas de mauvaise prescription. Nous ne vendons pas des bonbons ».
Devant la pharmacie située dans le bourg de Lutry, elles ont sensibilisé les passants de 11 heures à 14 heures : « Il ne s’agit en aucun cas de dénoncer des dysfonctionnements de notre groupe, mais bien de faire changer les choses ». Profession très féminisée, le salaire moyen pour une assistante est de 4434 francs. Des conditions salariales pas suffisantes pour les assistantes en pharmacie, qui ont défilé en blouse jusqu’en soirée dans la capitale vaudoise.