GospelAir Festival – C’était tout simplement génial!
Si les chants du gospel s’adressent souvent au Très-Haut, il faut croire qu’il avait aussi entendu toutes les prières des organisateurs concernant la météo !
Un soleil du tonnerre de Dieu, une température agréable, des vignes en fleurs, un lac Léman des grands jours, un air pur libérant les notes enchantées sur les coteaux de Lavaux… Bref, la totale !
Le samedi, de 10h à 17h, cinq chœurs de gospel animèrent la place près de l’église à Chexbres, cinq autres à Rivaz sur la place Chaudet et également cinq chœurs à Saint-Saphorin au pied du peuplier.
Pour les choristes, c’était magique de se produire dans un cadre pareil. De passer d’un endroit à l’autre à bord des trois petits trains qui véhiculaient tout ce beau monde et les spectateurs qui sont venus nombreux bénéficier des concerts et des transports gratuits.
Et après l’apéritif officiel et un bon risotto GospelAir, servi au Verney, il était temps de pénétrer dans la salle Forestay et d’ouvrir grands les yeux sur la scène et le décor préparés par le metteur en scène Jean Chollet. Du grand art ! Il a utilisé au maximum les possibilités qu’offrent cette magnifique salle en plaçant des gradins pour les choristes de chaque côté des musiciens avec au-dessus un grand écran central où l’on pouvait voir les acteurs et les choristes filmés en direct.
Les très nombreux spectateurs et tous les choristes ont pu suivre le long chemin d’un immigré partant du Cameroun avec l’idée de venir en Europe dans un pays de rêve et d’espérance pour trouver un travail qui lui permettrait de nourrir sa famille restée au pays dans la misère.
Cette histoire du long, douloureux et périlleux parcours à travers divers pays africains jusqu’en Suisse, était contée et jouée par trois comédiens : un Vaudois pure souche, un Vaudois de père italien et un Africain d’immigration plus récente. Et lors de chaque étape du voyage, les chœurs venaient tour à tour colorer ce chemin avec des chants gospel parfois soulignés par l’évolution d’un danseur africain.
Finalement, ce courageux migrant est arrivé chez nous dans ce paradisiaque Lavaux où il méritait bien un accueil enthousiaste de tous les chœurs réunis dans une chantée finale extraordinaire menée par la baguette enflammée de Jean-Luc Dutoit, le directeur artistique, qui avait aussi intégré dans ce final l’ensemble de cordes Amati de Lausanne et les cuivres de la fanfare Echo des Rochers de Puidoux.
Un moment unique, magique ! Une standing ovation bien méritée !
Et dimanche matin 18 juin
Les 15 chœurs se sont éparpillés à Blonay, Vevey, Oron, Savigny, Chexbres, Cully, Villette, Lutry et Pully pour des concerts dans les églises, les EMS et à l’hôpital de Lavaux.
A 15h, regroupement total à la salle Forestay à Puidoux pour chanter et se faire plaisir une dernière fois, les uns après les autres, avec une présentation de Pascal Bernard, le docteur de la FeVi en 2019 accompagné
de Jean-Marc Revaz le président de l’Association GospelAir.
Et rebelote pour un deuxième moment magique, en point d’orgue, avec l’interprétation du fameux Baba Yetu de Christopher Tin sortant de 400 poitrines heureuses d’avoir vécu un week-end enchanté dans ce beau Lavaux.
Alain Schneider, le président du comité d’organisation et toute son équipe peuvent être très fiers d’avoir réussi un pari qui n’était pas gagné d’avance avec une formule inédite comportant des scènes sur quatre sites différents, alors que d’habitude il s’agit d’un seul lieu dans une ville. D’ailleurs l’année prochaine le rendez-vous est déjà fixé à Martigny, les 25 et 26 mai 2024.
Merci d’avoir procuré tant de bonheur en musique sur un week-end enchanté !