Conseil communal de Lutry – Demi-tarif pour les Lutryens l’année de leurs 18 ans?
En acceptant un postulat pour que la municipalité étudie ce cadeau offert à toute personne atteignant la majorité, les élus prouvent leur volonté d’inscrire la transition écologique au cœur de leur commune.
Ce postulat n’avait pu être traité lors du précédent conseil, la faute au non-respect des délais avant d’informer les élus. Aujourd’hui, le texte n’a pas changé, puisqu’il s’agit d’étudier la possibilité d’offrir un abonnement demi-tarif à tout Lutryen, l’année de leurs 18 ans : « J’estime qu’il serait judicieux d’offrir cet abonnement de 101 francs afin d’encourager le transport modal chez les jeunes », détaille Charles Chevalley. « Il s’agit également d’une invitation à renouveler son abonnement afin de fidéliser la population à un usage plus systématique des transports publics, sans compter que cette mesure démontrera la volonté de la commune d’inscrire la transition écologique au cœur de ses préoccupations ».
Du côté des discussions, on note les questions de Vincent Arlettaz : « Je partage la volonté du transport modal. Néanmoins, je me questionne si le demi-tarif est le plus approprié. Peut-être que les prestations de Mobilis seraient plus appropriées pour les déplacements urbains et régionaux ». Un postulat accepté à l’unanimité moins cinq abstentions.
Favoriser l’implantation des PME
« L’installation des petites et moyennes entreprises sur le territoire communal est toujours plus compliquée », déclare Raymond Sudan à la lecture de son postulat. L’élu observe qu’un nombre toujours plus important d’entrepreneurs doivent s’installer en dehors de la ville. Cela s’explique en raison des tarifs élevés, des accès inappropriés ou par manque de locaux. « Je souhaite inviter la Municipalité à étudier l’opportunité de développer la construction de bâtiments dédiés à l’artisanat, ceci dans le but de développer un tissu économique riche et varié ».
Pour la Municipalité, l’idée de créer de nouveaux espaces de ce type n’est pas nouvelle : « Je vous renvoie à la page vingt du rapport de gestion. Ce dernier fait mention des zones d’activités régionales et locales. Dans le cadre de notre nouveau plan d’affectation communal, il y a des réflexions afin de créer des parcelles dédiées », expose Pierre-Alexandre Schlaeppi. Postulat accepté à l’unanimité
Rapport de gestion et vœux de la commission de gestion
La présidente de la commission de gestion (COGEST), Tamara Schneider passe en revue son rapport. Si son compte-rendu n’évoque aucune lacune sur la gestion de la Municipalité, cette dernière a, de son côté, relevé quelques imprécisions : « Certains éléments du rapport de la commission de gestion nous ont interpellés. Des éléments figurent dans l’exercice de l’année prochaine, alors que la COGEST doit se concentrer uniquement sur 2022 », précise le syndic, Charles Monod. Soulevant de simples discussions, cet objet est accepté à l’unanimité.
Le président poursuit avec les treize vœux que la COGEST avait émis pour l’exercice 2022. On note par exemple un souhait afin d’encourager le prix de rachat de l’électricité produite par des panneaux photovoltaïques privés, la création d’un centre culturel à la Ferme des Echerins, ou encore, la création d’îlots de fraicheur pour combattre leur contraire, les îlots de chaleur.
Rapport de la commission des finances (CoFin) sur les comptes 2022
D’après Ludovic Paschoud, président de l’organisme chargé d’examiner tout ce qui se rattache aux finances, le mécanisme de la péréquation pèse lourd dans les caisses de la commune : « Nous avons constaté un déficit de 2.4 millions pour 2022. Un constat amer, car il est pour ainsi dire exclusivement lié à cette redistribution des finances communales envers le canton. Et non pas à une mauvaise gestion ». Un résultat pouvant paraître contradictoire, puisqu’avec ses rentrées fiscales de 72 millions, Lutry n’avait jamais observé une telle somme. Si, pour Ludovic Paschoud, les finances sont saines, il est important d’être prudent. « Ces rentrées fiscales historiques ont engendré une charge péréquative supérieure de 16.8 millions. Pour faire simple, la commune paie plus que ce qu’elle gagne ».
Le bénéfice de plus d’un million (1’060’000.-) des Services industriels (SI) ne laisse pas indifférent Jean-Marc Pilloud : « Lorsque l’on connait la hausse des coûts de l’électricité pour la population, on se demande si ce bénéfice des SI a vraiment sa place dans la bourse communale. Car certains pensent qu’avant d’augmenter les tarifs, on aurait pu aller puiser dans cet argent », interroge l’élu. Du côté de la Municipalité, Etienne Blanc explique que le terme bénéfice est à prendre avec des pincettes ici : « Il s’agit des intérêts des capitaux qui n’ont pas encore été remboursés par les SI à la bourse communale. Ce n’est donc pas un bénéfice. Par contre, nous entendons votre remarque et nous essayerons de changer les choses l’année prochaine ». Les comptes de l’exercice précédent sont acceptés à l’unanimité.
Election du bureau du conseil communal
Le président actuel, Guy Wolfensberger, renchérit pour un deuxième mandat. Elu à l’unanimité, les élus le retrouveront en tout cas pour une année encore. Au niveau de la vice-présidence, Charlotte Mathis poursuit elle aussi l’expérience. Esteban Jaillet réitère également la fonction de deuxième vice-président.
Au sujet des scrutateurs, c’est Nicole Mottier et François Bonjour qui officieront à ce poste. Ils seront accompagnés par Céleste Houssin et Philippe Sandoz en tant que scrutateurs suppléants.