L’inflation est de retour. La facture d’électricité a bondi de 33% (source personnelle), aller au supermarché est de plus en plus surprenant, et les autorités éclairées au LED, nous annoncent déjà une hausse jusqu’à 10% des assurances maladies pour 2024. 

Les prix des matières premières s’étaient bien enflammés avec la crise en Ukraine, mais on constate actuellement un retour à la normale de ces dernières. Pourtant, sans pénurie d’électricité ou de matières premières, les factures flambent…

Dans un article du Temps daté du 25 avril – et passé bien en-dessous des radars – Sébastien Ruche fait une brillante analyse de la stratégie employée par les entreprises. Après la réduflation (moins de quantité pour le même prix), la greedflation (avidité et hausse de prix) qualifie le nouveau comportement commercial ; certaines entreprises roulent encore sur une peur sous-jacente et gonflent leurs prix sans crainte et sans autre moteur que le profit. Pas plus de scrupules non plus. Qui plus est, les autres sociétés du secteur s’alignent sur ces tarifs, bloquant de concert le marché, et le consommateur. Le principe de l’offre et de la demande poussé à son paroxysme devient inexistant. Les marchés n’y reconnaissent plus leurs petits mais applaudissent à tout rompre. 

Dernier néologisme en date, l’excuseflation. Ce terme aurait pu être inventé chez nous, tellement il fleure bon la politesse, mais ça aussi il faut l’importer, dont acte. Il permet de justifier l’inflation par n’importe quel élément de l’actualité, et de gonfler les profits de manière indécente sur l’autel de l’ignorance.

Comme illustration, les déclarations récentes d’un conseiller fédéral de la Santé à propos des hausse de l’assurance maladie ou, plus loin, celui de l’Economie qui annonçait une pénurie d’électricité. Les factures ont bien suivi, merci.

Nous sommes en droit de nous demander sur quels chiffres, informations ou pressions, ces élus décident de crier « Au loup ». Ce qui est plus clair maintenant est que ce n’est pas innocent.

Au final, le pays va bien merci, rien n’est moins sûr pour ses habitants…