Epilogue – « Jeudi 12 », 50 ans d’une légende vivante
Vous avez été quelques-uns à vous manifester sur ma boîte mail ou sur Facebook. Certains témoignages et photos sont reproduits ci-dessous et témoignent du succès de cette magnifique série de voiliers.


Pierre Mercier, bien connu des navigateurs et co-auteur du livre « Saga des 6.50 au Bol d’Or », en souscription ces jours, partage ce souvenir: « Lors d’une visite au chantier, Daniel s’apprête à poser une superbe varangue. On se dit juste deux mots pas plus. L’instant est solennel. Clac ! La varangue a rejoint la coque. On ne passerait pas la plus fine feuille de papier entre la varangue et la coque! Une précision au dixième de millimètre, mieux encore. Et le bois peut être caressé. Il est aussi doux qu’une porcelaine. »
Dominique Dougoud est lui aussi propriétaire d’un Jeudi 12, Danaé, le numéro 7 de la série mis à l’eau en 1981, qu’il a acheté à Michael Hill. Voici ce que dit son propriétaire actuel : « Mise à l’eau en avril 1981. Coque polyester, pont et intérieur en bois noble: acajou et teck. Premier propriétaire et constructeur, Michael Hill, un Américain de chez Motorola qui a acheté la coque nue à Pierre Liechti (ndlr, le constructeur des coques comme on l’a vu précédemment). Il l’a construit lui-même, allant jusqu’à couler le lest avec du plomb récupéré aux CFF. Il dit que ce voilier lui a coûté 3000 heures de travail et un divorce, sa femme ne le voyant jamais. Il vit à Founex. M. Hill est un très bon pêcheur, il traînait tout en naviguant et a sorti des ombles chevaliers et des perches. Il a installé une glacière à bord, ainsi qu’un coin cuisine avec deux feux à gaz et grill. » Dominique nous fait parvenir une photo de son voilier et ajoute qu’il serait intéressant d’interviewer le constructeur des coques. Il a raison, mais la rédaction a ses contraintes et ses délais.
Marc-André Schenk nous envoie deux magnifiques photos. Il dit ceci : « J’ai acquis Malaika en 2010 et l’ai “rafraîchie” d’un nouveau pont en 2011. Malaika est amarrée à Lutry et conserve une éternelle jeunesse grâce aux bons offices du chantier de Moratel qui l’a notamment équipée en 2018 d’un moteur électrique respectant l’environnement et la qualité de l’eau ». J’ajoute que Marc-André utilise la version anglophone, qui est plus élégante: il désigne un voilier au féminin.
Dans Facebook, des commentaires ont également paru. Entre autres, Gribouille partage ce souvenir : « … Une pensée à mon frangin, Jean-Marc Michel, connu sous le nom de « Merdique » sur le plan d’eau lémanique. Barreur du Jeudi 12 No 1 avec les frères Blondel, Lingot… On espère que tu fais de jolis bords « là-haut ». Et un grand merci à Didier Lutz qui relaie chaque parution sur sa page des Voileuses & Voileux du Léman. »
Signalons encore que les deux premières photos parues dans cette série d’articles, d’archive, sortent de la collection de Georges-André Blondel et que c’est à son frère Michel que le
premier voilier doit son nom.
Ainsi se termine cette série. Merci d’y avoir participé par votre enthousiasme et vos souvenirs souvent lumineux.


Ici sous spi. Une place est à prendre à bord du voilier