Epesses – Pour sa 23e édition, le Championnat du monde des Tracassets augmente la difficulté
La manifestation qui mélange esprit de compétition et décoration déjantée se déroulera le samedi 27 avril prochain à Epesses. Au fil des années, les équipages n’ont cessé d’accélérer, à tel point que le règlement a été adapté.
Faut-il encore présenter le Championnat du monde des Tracassets ? Cette compétition qui ne ressemble à aucune autre, où les participants chevauchent de petits véhicules typiquement vaudois à trois roues, où technique de pilotage et prises de risques riment avec décorations déjantées et où la légèreté des lieux influence l’ambiance festive.
Pour 2024, le règlement a été adapté, annonce la responsable de la communication : « Il y aura un temps de référence ainsi qu’un contrôle
de vitesse à un point P du parcours. Il faudra être dans les clous, ce qui fait qu’un tracasset trop rapide sera pénalisé » détaille Mona De Palma. « Les détails ainsi que le temps de référence seront communiqués aux concurrents le jour J ».
Cette inconnue n’est de loin pas la seule, puisqu’avant le 27 avril, aucun tracasset ne sera dévoilé au grand public. « Il s’agit de garder l’effet de surprise » confie Manu Wahlen. Pour ce participant qui n’a loupé aucun championnat depuis 2003, l’événement qui a lieu tous les deux ans est une tradition majeure. Que cela soit pour lui, sa famille, ses amis et toute la région. En plein préparatif, il a accepté de nous ouvrir les portes de son atelier.
Passion et folklore
A l’abri des regards dans un hangar, nous découvrons le tracasset remis à neuf de Manu Wahlen et Pascal Vallotton : « Le châssis a été entièrement sablé et le moteur révisé de fond en comble » détaille Manu Wahlen avec fierté. Ce dernier connait bien la compétition, puisqu’il en a été le président entre 2005 à 2009. Du côté de Pascal Vallotton, le schéma est différent, puisqu’il s’agira de sa première : « Notre objectif est de ne pas se retrouver coincés entre les murs du vignoble. Même si le décor risque de ne pas finir entier, nous allons tout faire pour franchir la ligne d’arrivée ».
A seize jours de l’événement, le thème de leur embarcation n’est pas identifiable. Dans leur préparation, le binôme s’est baladé le long de ce qu’ils connaissent du parcours. Armé d’un cadre en bois et d’un double mètre, il s’agissait d’adapter au mieux leur embarcation en fonction des contraintes de la région : « J’aime cette course car ça n’a rien à voir avec une compétition. L’objectif c’est de bricoler et de déconner ».