Sur 2 ou 3 roues
Le seul point commun entre les deux événements majeurs qui se dérouleront cette fin de semaine est la compétition. Deux épreuves dont le chronomètre sera le juge de paix, mais deux disciplines qu’en réalité tout sépare.
D’une part la rigueur et le professionnalisme, caractéristiques des épreuves cyclistes du Tour de Romandie, que l’on retrouvera dans le contre-la-montre à Oron, et d’autre part la bonhommie et la légèreté, typiques du Championnat du monde des tracassets à Epesses.
Si ces épreuves départagent bel et bien les champions à l’issue de la compétition comme dans tout sport, il semblerait que ce ne soit pas tout à fait la raison première qui attire le public lors de ces événements. Si le contre-la-montre est indéniablement plus sérieux, la fête autour du vélo ne se cantonnera pas au seul jour de l’épreuve, et se prolongera le soir et le jour suivant bien après que les sportifs aient quitté les lieux.
Il en va de même à Epesses, où la fête est une seconde nature. Le sérieux est remisé au placard. Non pas que le travail acharné des écuries compétitrices soit une plaisanterie, mais il faut savoir que se prendre au sérieux lors du championnat est une garantie de relégation immédiate. Ici on se lâche, on perd des pièces au détour d’un virage et nulle garantie que le tracasset passe le drapeau à damier dans son intégrité mécanique ou stylistique. Pour illustrer l’état d’esprit qui anime jusqu’aux organisateurs, une limitation de vitesse a été décrétée à certains passages du parcours, un hommage à l’APOL sans doute…
Sur 2 ou 3 roues, le haut et le bas du district est complémentaire dans ses différences. Preuve encore, comme s’il était nécessaire de défoncer des portes ouvertes, que la diversité représente la vraie richesse de notre coin de pays.