Environnement – La renouée du Japon, qu’est-ce que c’est ?
Arrachage de la renouée du Japon, une véritable peste végétale !
Originaire d’Asie, la renouée du Japon (Reynoutria japonica) est une plante vivace à croissance rapide pouvant atteindre 2 à 3m de hauteur pendant l’été. Ses tiges creuses et noueuses sont semblables à celles du bambou, d’où les appellations de bambou japonais. A la fin de la saison, elle produit des panicules de fleurs blanc crème.
De prime abord, ces caractéristiques peuvent séduire le jardinier, mais il ne faut pas se laisser tromper. Cette belle plante figure au palmarès des 100 pires espèces envahissantes de la planète selon l’Union mondiale pour la nature (UICN).
La renouée du Japon possède des rhizomes qui peuvent s’enfoncer à plus de 2m de profondeur et s’étendre latéralement sur 7m !
Elle forme des peuplements denses qui étouffent les espèces indigènes, appauvrissant ainsi la diversité biologique des écosystèmes.
Comment lutter contre cette plante ?
L’éradication de la renouée du Japon est extrêmement difficile, aussi faut-il éviter à tout prix de la cultiver. La meilleure solution consiste à l’arrachage en retirant complètement le système racinaire du sol. Comme les rhizomes sont très profonds, il y a un risque d’oublier des fragments dans le sol. Il ne faut jamais composter les résidus arrachés et surtout ne pas les jeter en milieu naturel. Il faut les mettre dans des sacs à ordure robustes et étanches et les éliminer par l’incinération.
Dans la région lémanique existe une association l’ASL (Association pour la sauvegarde du Léman) qui a constitué des équipes de bénévoles pour effectuer des arrachages manuels réguliers, toutes les 2-3 semaines durant la période de végétation (avril à octobre), ceci pendant plusieurs années.
La renouée du Japon est bien présente à Lavaux et des arrachages sont programmés durant tout l’été. Le premier a eu lieu au Treytorrens le samedi 1er avril, et d’autres se dérouleront les 22 avril, 13 mai, 3 juin, 24 juin, 15 juillet, 5 août, 2 septembre et 30 septembre.
Les bénévoles inscrits pour ces arrachages sont avertis une dizaine de jours à l’avance du lieu où il y a des foyers à traiter et ils se rendent sur place à 9h où un coordinateur leur donne toutes les indications et fournit les gants, la pioche, le sécateur et les sacs poubelles nécessaires à cet arrachage.
Comme tout travail, même bénévole, mérite salaire, un apéro « garni » les attend vers 11h45 au local du sauvetage à Cully pour les remercier !