Durant le Comptoir d’Oron, Kiwanis et Rotarysoutiennent les enfants atteints de cancer avec Zoé4Life
Les clubs services Rotary et Kiwanis ont sélectionné l’association Zoé4Life pour leur collecte de dons lors du Comptoir d’Oron. Un soutien bienvenu dans un contexte général de baisse de dons.

C’était il y a 12 ans. Après une lutte acharnée de plusieurs années, le cancer enlevait la petite Zoé des bras de sa famille. Une déchirure incurable qui va pousser sa famille, dont sa maman Nathalie Guignard, à développer une association déjà créée avant son décès. Objectif : soutenir les familles en proposant des projets pour les enfants atteints, soutenir et encourager la recherche et sensibiliser le public. Dans la maison familiale des Guignard, à Sullens, les murs rendent hommage à la petite fille aux yeux rieurs à l’origine de ce combat. Des photos de Zoé, mais également de sa sœur Lana, qui rappellent que la vie continue. « Mon histoire est là, et j’arrive à en parler. Il y a des jours où ça va bien et d’autres plus difficiles », explique Nathalie Guignard, assise à la large table de la salle à manger.
Nouveaux projets pour les survivants
Depuis 2019, Nathalie Guignard a été rejointe à la direction de l’association par Gaëlle Solioz, elle aussi maman d’une petite fille qui, elle, a vaincu le cancer. Ils sont seulement 3 % des enfants atteints à survivre sans séquelles. Pour les 66 % autres survivants, l’empreinte de la maladie reste importante tout au long de leur vie. Problèmes de croissance, impact psychologique, dysfonctionnements hormonaux ; les conséquences peuvent être multiples. Ces dernières années, des récoltes de dons suffisantes ont permis à l’association de lancer de nouveaux projets. C’est le cas par exemple de All4Life, une bourse d’entraide axée sur un projet spécifique pour améliorer la qualité de vie d’un enfant après son traitement. Une prothèse de course pour un jeune adulte a déjà été financée, ainsi que des montres connectées pour aider des jeunes avec certains problèmes de mémoire. Un prix de 30’000 francs accordé par Retraites Populaires avait aidé au lancement de ce projet en 2022. Dans le cadre du projet All4Life, un club de jeunes adultes propose de soutenir ces jeunes entre 16 et 25 ans dans la fin de leurs études et leur insertion dans le monde du travail.
Des financements de plus en plus rares
Mais depuis 2024, les dons ont baissé. « Les Suisses sont très généreux mais ils sont de plus en plus sollicités, parce qu’il y a de plus en plus d’associations », explique Nathalie Guignard. « Parfois, c’est frustrant, on donne tellement. Avec Gaëlle, on est salariées mais aussi bénévoles. On fait énormément d’heures. On sait pourquoi, mais on préférerait que nos finances restent stables. Et puis demander de l’argent, c’est pas facile, alors nous essayons de trouver d’autres solutions, d’organiser des événements, de soutenir nos membres d’une autre manière. » Alors quand le Kiwanis et le Rotary, deux clubs service de la région, ont contacté Zoé4Life pour les soutenir lors du Comptoir d’Oron 2025, la nouvelle était bienvenue. « On essaie toujours d’aider le plus possible la jeunesse à tous niveaux, médical, sportif ou autres », explique Alain Reymond, président du Rotary Club Jorat. « Cette année, on aimerait aider des familles qui sont dans le besoin, c’est une cause qui nous est chère. »
Les deux clubs vont récolter des fonds lors de l’événement, et l’association sera présente sur leurs deux stands. Un réseautage essentiel, pour Nathalie Guignard. « La visibilité est très intéressante pour nous. Ça va permettre de répondre aux questions des gens, faire la promotion de nos événements comme notre course le 6 septembre prochain. Et cela permet d’élargir notre réseau et de voir comment les gens peuvent nous soutenir autrement que financièrement. » Malgré tout, Nathalie Guignard garde son étincelle d’optimiste : « Le jour où les grands de ce monde mettront les enfants en priorité, on sera dans un monde meilleur. Notre histoire, aussi tragique soit-elle, on essaie d’en faire quelque chose qui puisse servir aux autres et ça donne du sens à ce qu’on fait. »