Texte et photo Danièle Dufour | Un jour que j’allais me promener au sud de Lausanne, au bord du lac, j’avais l’habitude de m’attarder pour regarder le décollage et l’amerrissage des cygnes. Oh ! Les cygnes, cet animal royal qui était l’oiseau préféré de vénus, la déesse de l’amour. Cet oiseau si noble, si beau, cet oiseau aquatique de grande taille et qui est capable de s’envoler majestueusement avec tellement d’élégance. Un symbole de notre lac.

Fidèle à sa partenaire, le mâle s’occupe des petits cygnons et les défend contre les redoutables brochets qui n’en font hélas, qu’une bouchée.

Je suis heureuse quand je vois des cygnes, ça m’apaise, mais aujourd’hui, je m’aperçois qu’il y en a plus à Ouchy alors qu’on voit bien sur mes photos qu’il y en avait beaucoup à l’époque.

Que s’est-il passé ? Où ont-ils disparu ? Est-ce qu’on les a tués ? Et si c’est ça, comment s’en est-on débarrassé à l’insu du peuple ? Le garde faune ? Le garde port ? La commune ? Qui ? Et pourquoi ? Sont-ils encore vivants quelque part ? Mais où ? Tout s’est fait derrière notre dos à notre insu. Je sais que les cygnes dérangent beaucoup les personnes qui ont un bateau et bien moi, je préfère les cygnes au bateau, au moins eux, ne pollue pas le lac. Qui a pu penser que l’on ne s’en apercevrait pas.

Depuis, ce bord du lac devient une frustration, une tristesse, une monotonie, un passage dans l’indifférence car les ébats, les bagarres, la naissance c’était splendide à voir et aucun peintre n’aurait pu donner autant d’intensité que le cliché de la nature.

Je souhaite que nos amis les cygnes vont vite proliférer pour nous offrir à nouveau ce spectacle grandiose afin que la légende se perpétue encore longtemps.