Deux claques et au lit !
… et sans dessert.
A force de prendre la population pour des bœufs, les deux chambres fédérales ont subi les résultats de la votation du 22 septembre sur le deuxième pilier comme une remise à l’ordre. Mais ils ne sont pas les seuls à avoir péché par excès de confiance, voire arrogance, la droite s’est vue désavouée et divisée à l’interne.
Un résultat qui tend à confirmer que nos édiles sont hors-sols. Une déconnection déjà patente à l’échelle européenne et qui, de plus, fait le lit des populismes.
De l’autre côté du spectre politique, la gauche peut aussi regretter le résultat du vote sur la biodiversité. Pour rester bien terre à terre, leur « hors-solitude » est avérée lorsqu’à l’issue du scrutin, des ténors politiques doivent avouer sur une antenne nationale la mauvaise communication qui a créé la fronde agrarienne manifestée dans les urnes.
Tout le monde a gagné dirait l’école des fans, car les perdants du sujet 1 sont bien les gagnants du sujet 2. Philosophie à deux balles, mais la question est plus profonde.
Le problème de la connexion est posé. Une attitude déjà présente hors de nos frontières mais qui semble vouloir prendre pied sur notre sol. Une attitude qui a pour caractéristique d’avilir la population en la parquant dans des stalles comme des vaches à lait. Des moutons ou des bœufs respectés pour leur seul rendement.
Lorsqu’on propose d’augmenter le nombre de contributeurs à la prévoyance professionnelle en leur promettant un accès à une rente diminuée de manière générale, les comparaisons avec des animaux de rente me manquent. La Dîme lointaine, surgit soudainement et en fait rêver certains.
Quant à la proposition de nourrir encore un peu plus l’armée en coupant dans des budgets économiques et sociaux, papa s’énerve tout rouge : Karin, dans ta chambre ! et prend tes frères et sœurs !
A voté.