Des drones pour sauver les faons
Chaque printemps, la Fondation peut compter sur quelque 200 bénévoles
Chaque année, de la mi-mai à la fin juin, les équipes bénévoles de la Fondation sauvetage faons Vaud, fondée en 2019 sous l’impulsion de la Fédération des sections vaudoises de la Diana (FSVD), se mobilisent, y compris dans notre région, pour protéger les faons mis en danger par les machines agricoles, au moment de la fauche des prairies. Lors de ces campagnes de sauvetage, entre 20 et 30 drones sont déployés pour repérer ces nouveau-nés, afin de signaler leur présence aux agriculteurs qui peuvent ainsi les épargner.
Les chevrettes mettent bas pendant les mois de mai et de juin. Les faons restent tapis dans les hautes herbes où ils se protègent des prédateurs en restant immobiles. Ils sont presque introuvables du fait qu’ils sont inodores. Cependant, cette stratégie leur est fatale lorsque les paysans fauchent leurs prés. Au lieu de s’enfuir, les faons se figent et n’ont aucune chance d’échapper aux machines qui progressent très vite, en fauchant des espaces très larges. Chaque année en Suisse, ce sont des centaines, voire des milliers de faons qui sont atrocement mutilés ou tués par les machines agricoles.
Les méthodes traditionnelles de localisation des faons par battues, avec ou sans chien, ou les techniques pour effrayer les mères ne donnant pas des résultats convaincants, les responsables de la fondation ont acquis une douzaine de drones, munis de caméras thermiques, pour localiser plus aisément les animaux présents dans les prairies.
La méthode, testée dès 2017, avant même la création de la fondation, a été développée sur l’ensemble du territoire cantonal, entre 2018 et 2019. Elle s’est révélée efficace à 100 %. « Certains de nos pilotes mettent également leur matériel personnel à notre disposition, ce qui a représenté une flotte totale de 25 drones, lors de la saison 2023 » indique Raymond Bourguignon, le président de la fondation.
« A de rares exceptions près, nous ne déplaçons pas les faons. Nous les mettons à l’abri dans des cageots dont nous signalons la présence à l’aide d’un drapeau, de telle sorte que les agriculteurs les évitent, ce qu’ils font systématiquement. Mais il arrive, dans certaines circonstances particulières, qu’on les transporte en lisière de forêt. Les mères, qui sont guidées par leurs appels, n’ont aucune difficulté à les retrouver » souligne Raymond Bourguignon.
Selon lui, chaque printemps, la fondation peut compter sur quelque 200 bénévoles pour ses campagnes de sauvetage, organisées certains matins entre 5h à 9h. « Toutes celles et ceux qui souhaitent nous prêter main-forte sont les bienvenus, à condition de participer à l’une de nos deux séances d’informations. Elles sont organisées en présence d’un garde-faune pour comprendre le sens de notre démarche, se familiariser avec nos procédures, et apprendre à manipuler les animaux » précise-t-il. La première séance d’information aura lieu le 29 février au stand de Vernand, à Romanel, à 19h et la seconde le 5 mars à Marnand, à 19h également.
La Fondation sauvetage faons Vaud collabore étroitement avec la Direction générale de l’environnement (DGE) qui supervise les opérations de sauvetage. Elle compte dans ses rangs des pilotes de drones, des chasseurs, des agriculteurs, de nombreux amoureux de la nature, ainsi que l’association Prométerre.
Dates des séances d’information sur
www.sauvetage-faons-vaud.ch
Contact :
Fondation sauvetage faons Vaud
Raymond Bourguignon, président
rayboubou@bluewin .ch
Tél . +41 79 626 54 71