Cyclisme – Etape et maillot jaune : Jan Christen fait coup double
52e Tour du Pays de Vaud
Bernard Morel | Le miracle a eu lieu. Jan Christen est parvenu à renverser la situation lors de la dernière étape du Tour du Pays de Vaud courue dans la région d’Aigle.
En retard de 48 secondes sur le Norvégien Johannes Kulset sur la ligne de départ, l’Argovien s’est imposé en solitaire deux heures et demie plus tard avec… 48 secondes secondes d’avance sur un premier peloton dans lequel figurait le maillot jaune. Il a fallu aller chercher les centièmes de secondes des deux coureurs lors des épreuves contre la montre pour les départager. Et là, l’avantage est revenu à Christen qui, ainsi, succède à Marc Hirschi comme vainqueur suisse du Tour du Pays de Vaud.
« Gagner le Tour du Pays de Vaud, c’était un rêve », lâchait Jan Christen juste avant de monter sur le podium pour revêtir le maillot jaune. C’était son grand objectif de la semaine et il l’a atteint, non sans avoir passé par tous les états d’âme, y compris au cours de cette dernière étape. « Nous avions établi différents plans et il y en a un qui a marché, expliquait le futur coureur UAE. Tim Rey s’est d’abord lancé à la poursuite du petit groupe échappé, puis dans la montée la plus dure – ndlr. celle d’Antagnes – j’ai attaqué et je suis parvenu à les rejoindre. Sur la portion plate qui a suivi, Tim a fait un gros travail pour que nous creusions l’écart. Puis je suis parti seul dans la montée suivante. » Un moment donné, Jan Christen avait plus d’une minute et demie d’avance et semblait s’envoler vers une victoire aisée. « Mais j’ai eu un problème avec mes vitesses, reprenait-il. Je n’arrivais plus à descendre sur le petit plateau. J’ai dû faire les dernières ascensions – ndlr. à plus de 10% – sur le grand plateau et j’ai hésité à changer de vélo. Heureusement que j’ai renoncé car si je l’avais fait, je n’aurais pas gagné le Tour. »
Sur la fin en effet, l’avance de Jan Christen s’est réduite car le peloton s’est mis à rouler très fort et le classement final s’est finalement joué pour un rien. Pendant quelques minutes, le suspense a régné sur la ligne d’arrivée, le temps que les chronométreurs aillent rechercher les centièmes des deux coureurs dans les étapes contre la montre. Une fois le verdict rendu, on a vu Johannes Kulset venir très sportivement féliciter Jan Christen. Un beau geste. Le résultat final comblait d’aise le directeur du TPV, Alain Witz. « Du beau temps, des belles organisations d’étapes, une course passionnante et un vainqueur final suisse.
On ne pouvait rêver mieux ».
Résultats
Etape finale Aigle-Aigle (95,3 km)
1. Jan Christen (SUI), 2:17:30
2. Matys Gisel (FRA), à 48’’
3. Duarte Marivoet (BEL)
4. Victor Hannes (BEL)
5. Gabriele Casalini (ITA)
6. Milan Kadlec (CZE), tous même temps.
Puis : 27. Simon Wirz (SUI), 1’18’’
29. Ilian Barhoumi (SUI), m.t
49. Joël Tinner (SUI), 1’38’’
56. Tim Rey (SUI), 2’54’’
65. Jonas Müller (SUI), 3’06’
Classement général
1. Christen (SUI), 8:15:05
2. Kulset (NOR), même temps
3. Huising (NED), à 19’’
4. Morgado (POR), 23’’
5. Van der Meulen, 26’’
6. Marivoet (BEL), 51’’
Puis : 15. Barhoumi (SUI), 2’13’’
43. Tinner (SUI), 10’57’’
51. Rey (SUI), 13’06’’
54 Wirz (SUI), 13’18’’
59 Müller (SUI), 14’37’’
86. Binggeli (SUI), 31’31’’
90. Buhlmann (SUI), 37’30’’
92. Vouilloz (SUI), 38’29’’
98. Guillet (SUI), 51’03’’
Le travail des motards sécurité du TPV révolutionné grâce à la géolocalisation !
Eric Moser | Si vous avez déjà assisté à une course cycliste, vous avez certainement pu remarquer les coureurs, bien évidemment, mais aussi nombre de motards qui encadrent la course. Ils effectuent un véritable travail de fourmis (repérage du parcours des cyclistes, repérage de parcours alternatifs à la course afin de se rendre sur les endroits à sécuriser sans gêner le peloton, fermeture des routes, etc…) Ce sont les motards sécurité !
Malgré toutes leurs compétences et l’importance du travail effectué, il arrive, hélas, que leur tâche soit fortement compliquée par des « événements » tels que chutes ou motards qui se trompent d’itinéraire.
Forte de ce constat, la société Event Logistics and Communications SA a eu l’idée de développer un outil de géolocalisation pour faciliter ce travail de fourmis et permettre de parer à ce genre d’imprévus. Le principe de ce système peu paraître simple. Equiper les différents acteurs de la course de balises et avoir une vision, en temps réel et sur écran, de ce qui se passe au niveau de la sécurisation. Il a toutefois nécessité une grande réflexion et un important travail de développement de la part de Patrick Muller et de son associé pour arriver, aujourd’hui, à un produit quasi fini. « Cela rend la gestion plus facile. Si l’on voit qu’il risque d’y avoir des trous dans le dispositif, nous pouvons tout de suite amener les gens au bon endroit. C’est une grande aide pour les chefs d’escorte. Nous pouvons être beaucoup plus réactifs ».
Si, au début, lorsqu’ils présentaient leur projet, ils se faisaient un peu « rire au nez », comme nous l’apprend Patrick Muller (ndlr. les clients potentiels ne croyant pas vraiment au projet) cette année, les organisateurs du TPV ne sourient plus narquoisement, mais sont ravis, pour ne pas dire enchantés du résultat.