Cinéma – 6e édition du Tourne-Films Festival à Lausanne
La semaine passée se tenait entre le parc de Mon-Repos, le Capitole, le Cityclub et la salle du Cinématographe le Tourne-Films Festival pour la sixième année consécutive. Le festival lie musique et cinéma en proposant des projections et des concerts durant cinq jours dans le parc de Mon-Repos.
Vrai et faux documentaire musical
Mercredi soir, le TFFL inaugurait sa sixième édition au Capitole par la projection du film « Abba : the Movie » de Lasse Hallström. Le long-métrage sur le célèbre quatuor conjuguait images documentaires du groupe et fiction, en leur juxtaposant l’histoire d’un journaliste désespérément en quête d’une interview des stars lors de leur tournée australienne. Cet objet cinématographique singulier lançait une rétrospective placée sous le thème du « vrai et faux documentaire musical ». Jeudi soir, le documentaire de ce même programme, « Raving Iran » de Susanne Regina Meures se rapprochait, quant à lui, un peu plus encore du réel en suivant le parcours de deux jeunes DJ iraniens qui organisent des « rave parties » dans le désert, loin des autorités qui tentent de les passer sous silence. Alors que la majorité du documentaire se passe à Beyrouth, l’arrivée du duo en pleine Street Parade à Zurich les rapproche de nous de manière presque vertigineuse. Avant le début de la projection en plein air devant la villa Mon-Repos, la réalisatrice allemande racontait la complexité d’un tournage ayant pour sujet un acte illégal en Iran.
Nonante notes sous la pluie
Chaque année en fin d’été, le TFFL profite aussi des derniers instants ensoleillés pour faire vivre sa programmation musicale.Si cette année la pluie était aussi au rendez-vous dimanche soir, cela n’a pas empêché les festivaliers·ères de profiter d’un superbe concert du groupe lausannois Nonante. Le quatuor post-punk new wave a déchainé une petite foule abritée d’une tente sous la pluie dominicale. Sur les boucles de musique énergique, la voix du chanteur Nicolas Roussi semblait venir du fond de ses organes pour convoquer une nostalgie qui remue, habite et secoue.