Bourg-en-Lavaux – Et si l’on trouvait une solution pour la route de la Corniche ?
Conseil communal du 9 octobre
Bien que conscient de la difficulté du sujet, le conseiller Stéphane Massy a une idée pour réduire les nuisances générées par l’imposant trafic de véhicules qui s’affiche chaque week-end sur ce tronçon

Texte et photo Gérard Bucher | Sous la houlette experte de leur présidente, Daniela Nagy Moser, dont c’était la première au perchoir, les 53 conseillers communaux présents ont rempli leur mission avec une parfaite attention. D’autant plus que deux postulats et une motion ont été ajoutés à l’ordre du jour la veille, voire le jour même.
Les gros morceaux de cet ordre du jour ont été avalés tout crus ou presque. A commencer par la demande de crédit pour la réfection du pont et de l’estacade des Luges, assainissement de la chaussée et consolidation du glissement, RC 763 sortie Epesses. Les amendements ainsi que le préavis ont fait l’unanimité. Dans l’enchaînement, l’arrêté d’imposition 2024, fixé à 62,5 n’a pas entraîné de discussion. Seule une abstention a été notée à l’heure du vote. Le préavis concernant des crédits supplémentaires au budget communal 2023 a donné lieu à quelques remarques, notamment en ce qui concerne le volet informatique estimé à 15’000 frs. Le conseiller Jérémy Berthet en a profité pour titiller l’exécutif sur la planification de celui-ci. Le bâtiment Villette 26 a également été au centre des discussions. Il est vrai que le montant de 55’000 frs dédié à son entretien courant a alerté l’assemblée. Evelyne Marendaz, municipale en charge du dicastère du patrimoine bâti, a parlé d’un dossier délicat qui a nécessité un nettoyage plus approfondi que prévu. Au total, c’est une somme de 76’000 francs qui a passé la rampe, ponctuée par 7 abstentions. Le préavis concernant le remplacement de conduites d’eau sous pression, secteurs Chauderon – Genevrey – Bovarde à Grandvaux, pour un montant de quelque 851’000 frs portés au budget 2025, coulait de source du côté des conseillers. L’unanimité a fait foi.
Trois abstentions ont été relevées au sujet du préavis demandant un crédit d’ouvrage pour la rénovation de l’immeuble sis rue du Temple 1, à Cully. Deux conseillers ont noté que les futurs loyers leur paraissaient trop élevés. Evelyne Marendaz en a profité pour évoquer la Maison de Watteville. La municipale a informé l’assemblée que l’étude de faisabilité était en cours, mais que l’appel lancé aux entreprises ne recevait pour l’heure que peu d’écho.
Jean-Paul Demierre, municipal responsable du dicastère de la sécurité, des sports, des manifestations, des ports et des rives, a dû s’expliquer sur plusieurs points pour « faire passer » les futurs travaux d’entretien des enrochements des rives communales et plage de Moratel à Cully ainsi que l’installation d’un système d’arrosage et de drainage des pelouses du quai de l’Indépendance et de la place d’Armes. A une question qui mettait en doute l’utilité du système d’arrosage, il a notamment répondu qu’il s’agirait de l’eau qui provient de la STEP et qui se déverse dans le lac. Toutefois, aucune étude du sol n’a encore été réalisée, a-t-il souligné. Elle devrait se faire après la tenue du jazz. Jean-Paul Demierre a rappelé à plusieurs reprises que la place en question était dans un état déplorable et que l’aménagement proposé tenait ainsi la route. Par ailleurs, le Bain des Dames pourrait y trouver son compte. Cinq abstentions ont été relevées au moment du vote.
Il a ensuite été question de deux postulats. L’un portant sur un projet pilote pour la culture des vignes communales sans produits de synthèse, l’autre destiné à corriger les défauts de jeunesse de la nouvelle taxe déchets verts. Les deux prises en considération, avec renvoi à la municipalité, ont été acceptées à l’issue de débats nourris. Par 27 voix pour, 19 contre et 3 abstentions pour le premier postulat, par 34 voix pour, 2 contre et 16 abstentions pour le second.
La motion Cogest et Cofin : bilan organisationnel et fonctionnel tiré par la Municipalité 12 ans après la fusion – quel enseignement pour la législature à venir ? 5 ou 7 Municipaux ? a elle aussi été renvoyée à l’exécutif, à l’unanimité moins une abstention.
Communications de la municipalité
Jean-René Gaillard, en charge du dicastère des domaines et voirie, a donné les chiffres des récoltes communales. Il en va ainsi de 9000 litres de Calamin, 36’300 d’Epesses, 45’400 de Villette et 6000 de Plant Robert. Jean-Christophe Schwaab, chargé des infrastructures et de la mobilité, a d’ores et déjà annoncé que la période 2024-2028 serait « chaude ». Les travaux prévus à la hauteur de l’autoroute, ainsi que ceux engagés par les CFF sur la ligne de Berne allaient même s’entrechoquer à certains égards.
Les propositions individuelles ont permis à Lionel Regamey de se demander pour quelle raison la moitié du préau du collège des Ruvines était encombré. Il lui a été répondu qu’il n’était pas possible de trouver un autre endroit pour déposer les matériaux destinés à l’installation du chauffage à distance de Cully. Le problème de la place des bus à cet endroit a également été évoqué. Aucune solution, là aussi, n’a pu être trouvée à ce jour.
Une proposition originale
Enfin, c’est peut-être à Stéphane Massy que revient la proposition la plus intéressante, voire la plus originale. Certains parleront d’un serpent de mer. Toujours est-il que ce conseiller et habitant du Crêt-Dessus à Epesses se creuse la tête depuis belle lurette pour réduire et non pas interdire le flot de voitures, souvent rutilantes, qui prennent possession de la route de la Corniche le week-end. « Je pense à un marquage au sol pérenne, avance-t-il, semblable à celui qui prévaut lors de mariages ou de manifestations où l’on augmente le nombre de places de parking sur les trottoirs. Il ne servirait que durant les fins de semaine de grosse affluence. Il aurait pour but d’inciter les automobilistes à ralentir et si possible à se parquer, au lieu de foncer à tout-va et de générer des conflits. Cela aurait pour effet de valoriser les lieux et de faire la part belle aux commerces locaux. J’imagine même un revêtement à cheval entre route et trottoir. D’un point de vue sécuritaire, ces parkings n’entraveraient que très peu la circulation, car nous jouissons d’une belle route large. Ils pourraient également servir lors des manifestations locales, telles que le Cully Jazz, Epesses en fête ou le championnat du monde des tracassets. Enfin, financièrement, ce ne serait pas la mer à boire ».
L’idée est lancée.
Une chose est certaine : le problème existe.