Au quotidien
Et si l’indulgence était la compréhension de la cause du mal
Gérard Bourquenoud | Les conversations du matin et en soirée sont d’une perplexité étonnante qui remue les esprits même durant le sommeil, du fait que cette pandémie commence à fatiguer tout un chacun dans le professionnel comme dans le privé. Autre fatigue pour les acteurs de la lutte contre ce virus, celle des critiques qui sont parfois exagérées à l’heure d’une seconde vague qui s’avère semble-t-il plus violente. Il faut reconnaître que nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge, donc contraints de faire preuve de sagesse et d’indulgence aux mesures dictées par les scientifiques et le Conseil fédéral, afin d’enrayer cette épidémie avant la fin de l’année. Ce qui est certain, c’est que le bonheur de vivre se construit en priorité avec la santé, mais aussi, tant soit peu, avec le caractère, le tempérament, l’éducation, l’âme de chaque individu qui, dans la situation dramatique actuelle, se doit d’assumer sa propre responsabilité. Pour acquérir cette compréhension à l’égard des autres – comme d’ailleurs de pouvoir se lever et marcher chaque matin – il est préférable de maintenir la distanciation et de se profiler un masque sur le visage en guise de prévention de l’infection. Et comme le vaccin arrive petit à petit, le seul médicament efficace n’est autre que le confinement, ce qui veut dire rester chez soi. Une décision que le corps médical exige qu’elle soit respectée, même si l’économie va quelque peu souffrir ces prochaines semaines. Tous les acteurs qui œuvrent au bien-être de toute la population de notre pays, le Conseil fédéral et les autorités cantonales, les médecins et les soignants méritent notre reconnaissance et celle du peuple suisse.