Amicale des patoisants de Savigny, Forel et environs
Projection du film « Vivre en patois » consacré par Plans Fixes à Marie-Louise Goumaz
ML | Introduite par Pierre Devaud, président de l’Amicale, l’assemblée d’automne 2021 s’est déroulée à la salle du rez-de-chaussée de la Maison de commune avec un seul point à l’ordre du jour : la projection du film « Vivre en patois » des films Plans fixes consacré à Marie-Louise Goumaz et à son engagement pour la cause du patois. Sans Marie-Louise Goumaz et son esprit d’ouverture, le patois n’aurait pu survivre ou, du moins, il n’aurait pas connu l’intérêt qu’y trouvent actuellement ceux que l’on appelle « Les réchauffés du patois », à savoir ceux qui n’ont ni connu ni entendu ce langage parlé dans le canton jusqu’il y a moins de deux siècles. C’est en se rendant à une rencontre de patoisants à Beaulieu que Marie-Louise Goumaz, qui habitait alors Lausanne, s’est découvert l’étincelle libératrice d’un feu qui couvait en elle et qu’elle cherchait en réponse à sa quête d’inspiration et d’expression littéraire. La suite a prouvé qu’elle avait pris le bon bateau et que, comme les perles d’un collier, la vie lui a permis de réaliser ce qui ne demandait qu’à éclore et à vivre. « Tot simplyameint ! » (tout simplement). A la sortie de la seconde guerre mondiale, la vie était difficile, mais tout le monde en était là et la devise de Marie-Louise Goumaz était de « faire avec ce qu’on a… ». Une devise qui correspondait à l’époque, bien sûr, et qui témoigne d’un état d’esprit dicté par les contraintes imposées par le rationnement à la majorité de la population. A un moment donné, Marie-Louise Goumaz, son mari et sa famille éprouvèrent le besoin de sortir de la ville et vinrent s’installer à la Vulpillière sur la commune de Puidoux. Marie-Louise Goumaz fit la connaissance de Jeanne Décosterd, de Palézieux, qui l’initia au patois et de là, la trajectoire s’est poursuivie avec l’Amicale des Patoisants de Savigny, Forel et environs, l’Association vaudoise des Amis du patois (AVAP) et, surtout, avec le Groupement du dictionnaire de Frédéric Duboux, sans oublier une fructueuse moisson de Premiers Prix – une bonne vingtaine – dans les concours Kissling et interrégionaux, jusqu’à la réalisation du film « Vivre en patois » et dont le doyen du dictionnaire, Michel Freymond, retraça les différentes étapes liées à son élaboration. Point de « bonbenisse » (pâtisserie) ni de boisson pour cette séance d’automne 2021 en raison des injonctions sanitaires, séance pour laquelle la « grattâ papâi » (la secrétaire), Marlène Rod-Stauffer fut fleurie et acclamée pour son engagement ainsi que pour ses compétences d’organisatrice au sein du comité et dont bénéficie l’Amicale toute entière. « Granmacî à Marlon d’Hermenches ! »