Adieu Christiane Perroud
Famille, distillerie, Barnabé et petits-enfants
Gil. Colliard | Vendredi 15 mai, la famille et les proches de Christiane Perroud se sont retrouvés au temple de Palézieux pour lui dire un dernier adieu. Un temple qui aurait certainement eu de la peine à contenir toutes les personnes touchées par cette disparition si les consignes de sécurité de la pandémie n’avaient pas été en vigueur.
Famille, distillerie et Barnabé
Christiane est née le 4 février 1944 à Vucherens. Elle était l’aînée des trois enfants de la famille Cavin, dont le papa était charpentier. Elle a suivi sa scolarité dans le village. Après avoir travaillé une année à l’extérieur de la famille comme « jeune fille », elle a secondé sa maman qui avait repris le restaurant « Le Raisin », aux Cullayes. A 20 ans, elle épousa Raymond Perroud. Le jeune couple vint s’établir à Palézieux-Village dans un petit appartement locatif avant de s’installer dans la ferme familiale, près de la gare de Palézieux-Village. Là, grandiront Patricia née en 1965, Véronique en 1966 et Jean-François en 1970. Raymond avait repris la campagne paternelle et Christiane tout en s’occupant de sa famille, continuait à apporter son aide au restaurant maternel. En 1969, Raymond acheta une distilleuse. Au début, il se déplaçait chez les clients, particulièrement les vignerons de Lavaux, pour distiller le marc. Puis il construisit le local attenant à la ferme, où il développa cette activité avec succès en pratiquant sur place. Christiane s’occupait du bureau. Pendant la trentaine d’années précédant l’âge de la retraite, elle a aussi été une figure bien connue du Théâtre Barnabé. Elle organisait le planning du service lors des Revues et servait au bar. L’alpage et la caravane, des beaux souvenirs de vacances avec les petits-enfants. En 1992, les enfants élevés, les Perroud s’engagèrent pour garder les génisses la saison d’été à «Vieille Chaux», en-dessus des Paccots, propriété du Syndicat d’alpage de Palézieux. Ils y retournèrent fidèlement durant une dizaine d’années. De beaux souvenirs y sont liés pour la famille, qui entretemps s’est agrandie avec dix petits-enfants qui, à leur tour, leur donneront quatre arrière-petits-enfants. Appréciant l’été à la montagne, le couple installa une caravane au camping du Cuizon, aux Mosses De nouveaux moments de bonheur partagés avec les leurs et surtout des belles découvertes à la brocante du lieu qu’ils visitaient régulièrement, chinant les objets destinés à compléter les collections de Raymond.
Combative et bonne vivante
Sans être de grands voyageurs, le couple a apprécié faire quelques croisières. Christiane s’est envolée pour le Kenya, trouver sa chère cousine. Puis en 2013, Raymond s’est éteint emporté par la maladie combattue de longues années. Bien que touchée également dans sa santé, Christiane n’a jamais baissé les bras. Elle a tenu bon et s’en est sortie avec courage. Elle aimait s’entourer des siens. Chacun appréciait sa cuisine et sa compagnie. Elle prenait soin de son jardin et de ses fleurs. Elle aimait aussi conduire et faire des petites sorties avec ses amies et de temps en temps tenter sa chance au Casino. Dimanche 10 mai, un malaise subit l’a obligée à prendre l’ambulance pour le CHUV où elle s’est endormie paisiblement le lundi 11 mai. Nos sincères condoléances vont à sa famille et à ses proches.