A la rencontre des gens d’ici
Goussa à Lutry

« J’ai toujours aimé le dessin. Mais avant de me consacrer au tatouage, j’ai fait plein de boulots différents, notamment dans la vente. Et puis vers la trentaine, j’ai eu la chance d’être initié à l’art du tattoo par un professionnel internationalement reconnu. J’ai pu ainsi travailler dans un atelier réputé, à Lausanne, pendant une douzaine d’années, avant de me mettre à mon compte. Aujourd’hui, j’ai ma propre clientèle et ça marche plutôt bien ».
Né au Salvador, le plus petit pays d’Amérique centrale, Goussa, alias David, est arrivé en Suisse, pays dont il a désormais la nationalité, à l’âge de 8 ans. Depuis, il vit à Lausanne, sa ville de cœur et d’adoption. Mais chaque jour, en semaine, il rejoint le petit atelier qu’il a ouvert en 2019 dans le vieux bourg de Lutry, à un jet de pierre du Château. « Lutry, j’y suis arrivé un peu par hasard. Le local où je me suis installé appartient à l’une de mes clientes. Lorsque je lui ai dit que je cherchais un lieu, elle m’a proposé de venir ici. J’en suis vraiment très heureux car l’endroit me plait beaucoup » explique-t-il.
Notre tatoueur ne se limite pas à un seul style : « Je suis très polyvalent car j’aime tous les genres, le réaliste, le floral, le polynésien ou encore le japonais, pour ne citer que ces quelques exemples. Ayant été formé par un vrai professionnel, à l’heure où certains se proclament tatoueurs sans véritable pratique, je suis en mesure de satisfaire tous les goûts. Dans le milieu, j’ai d’ailleurs acquis une très bonne réputation. Ma clientèle vient d’abord de la région lausannoise et du canton de Vaud, mais aussi désormais de Genève ou de Fribourg ».
Quelle est la meilleure saison pour se faire tatouer ? « C’est en hiver que j’ai le plus de travail. En été, c’est beaucoup plus réduit et je n’exécute le plus souvent que des petits motifs ». Rien d’étonnant sachant qu’après avoir été tatoué, il faut éviter les bains, les rayons UV et le sport pendant une dizaine de jours ; nettoyer régulièrement le tatouage avec une solution antiseptique ; appliquer une pommade cicatrisante, etc.
Côté loisirs Goussa avoue un penchant affirmé pour la musique. Il gratte souvent sa guitare pour se détendre. Les voyages ? « Le travail me laisse peu de temps pour les voyages. Il y longtemps que je n’ai pas revu ma maman, qui vit en Californie, ou celle de ma compagne qui vit aux Pays-Bas. Mais ça viendra… ». A noter que pendant notre visite, un client a dû sagement attendre la fin de cet entretien. Manifestement, le travail ne manque pas ! « Je prends mes rendez-vous en ligne. Mais ensuite il faut prendre les temps de discuter, avant de passer à la réalisation. Un tattoo, c’est fait pour durer ! »
Merci Goussa, et tous nos vœux pour la suite !
Informations : www.electricredtattoo.ch