A la rencontre des gens d’ici :
Wilfrid à Belmont
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Il y a quelques années, en tant qu’assureur, je tenais la permanence téléphonique dans un centre professionnel au service des entreprises. Le travail était très stressant et parfois anxiogène. Pour me détendre, je profitais de mes pauses pour écrire mon premier roman. Il s’agit d’une anticipation un brin dystopique qui se passe en 2137, dans un monde dominé par l’Intelligence artificielle où les humains sont devenus oisifs et passifs. Jusqu’au moment où une révolte finit par éclater. Le héros de l’histoire est un jeune adepte des jeux en ligne. Il va devenir, presque malgré lui, le chef de l’insurrection ».
Wilfrid Heu est né à Amiens, dans le nord de la France et a passé son enfance à Paris. « En hiver, la famille venait régulièrement à St-Luc, dans le Val d’Anniviers, en Valais, pour y faire du ski. A l’âge de 23 ans, j’y ai rencontré l’amour, je m’y suis installé et j’y ai fondé ma famille. J’ai d’abord travaillé dans la voirie et d’autres petits boulots. Comme je suis passionné d’astronomie, j’ai aussi animé de nombreuses soirées à l’observatoire François-Xavier Bagnoud et accompagné des visiteurs le long du sentier planétaire », raconte-t-il. (NDLR : Le chemin des Planètes représente le système solaire à une échelle réduite, sur un sentier entre Tignousa et l’Hôtel Weisshorn. C’est une balade éducative et ludique idéale pour les familles).
Aujourd’hui, âgé de 56 ans et père de trois enfants, Wilfrid, qui entretemps a acquis la nationalité suisse, ainsi que la citoyenneté de St-Luc, vit désormais à Belmont avec sa nouvelle compagne. « J’ai quitté le Valais, toujours par amour, après mon divorce. Actuellement, je travaille dans une société d’assurances pour chiens et chats, à Lausanne. Je suis le seul homme de l’équipe. L’ambiance est excellente. J’adore mes collègues », précise-t-il avec un large sourire.
Avant d’écrire son premier roman, intitulé « Shootgame. Le Silence du chant des corbeaux », notre Valaisan d’adoption dit avoir rédigé de nombreuses chroniques, « toutes restées dans mon ordinateur », avoue-t-il. « Pour mon livre, j’ai reçu plusieurs propositions de la part d’éditeurs pour le publier. Leurs commentaires sur mon récit étaient très positifs. Mais pour le début, j’ai choisi de le sortir à compte d’auteur, pour un tirage limité. Après, on verra ! Pour le moment, on peut le commander sur mon site ».
Encore une question : Il n’est pas courant de croiser un natif français prénommé Wilfrid. D’où tenez-vous votre prénom ? « Mon père était un sacré bonhomme. Il tenait un bar et adorait les prénoms à consonnances germaniques. Dans les années soixante en France, ce type de prénoms était encore très malvenu. La guerre était toujours dans les mémoires. L’état civil s’y est opposé… Mais mon père n’a pas lâché ! D’ailleurs mon grand frère s’appelle Hans… (rires) ».
Merci Wilfrid et bonne suite !
Informations: https ://shootgame.webador.ch/