A la rencontre des gens d’ici :
Eric à Oron-la-Ville

« Mon papa était un excellent mécanicien. Il était vraiment très précis, lorsqu’il réparait des voitures, des motos ou des machines. Du coup, je n’ai pas voulu entrer en concurrence avec lui sachant que, contrairement à lui, j’ai deux bras gauches (rires). C’est pourquoi j’ai choisi deux apprentissages, l’un comme électricien et l’autre comme réparateur-vendeur radio-TV. J’ai travaillé ensuite un peu partout en Suisse romande, comme employé ou à mon compte. Et puis j’ai commencé mon travail à Oron-la-Ville en novembre 2015 ».
Agé de 58 ans, Eric Vauthey est un des visages souriants qui accueille les clients d’une grande enseigne de distribution d’électroménager et d’électronique à Oron-la-Ville. Né à Châtel-st-Denis – « dans la maternité qui depuis a été supprimée », précise-t-il – il a passé son enfance à Broc, en Gruyère. Il vit aujourd’hui avec son épouse dans le village de Neyruz. « En voiture, il me faut une bonne demi-heure pour venir au travail, à Oron. Mais je préfère emprunter les transports publics, le train et le bus, même si cela me prend deux fois plus de temps. C’est beaucoup plus agréable », confie-t-il.
Travailler comme vendeur dans le domaine qui est le sien n’est de loin pas une mince affaire. Il faut maitriser le sujet ! « Nous avons plus de 3000 références disponibles de suite, mais en tout, ce sont quelque 300 mille produits que nous sommes en mesure de proposer. Nous devons donc pouvoir répondre précisément à chaque client et nous informer en permanence, en ligne notamment, sur les nouveautés. Chaque semaine, nous devons prendre le temps de le faire pour ne pas perdre le fil », explique-t-il.
Expérience faite, Eric à réponse à (presque) tout, parle d’une voix calme et manifeste beaucoup de bienveillance, ainsi qu’une infinie patience. « Ça fait partie de notre travail. Beaucoup de clients ont besoin d’explications et il faut prendre le temps de les accompagner ». Certains sont-ils parfois désagréables, voire agressifs ? La question manifestement l’embarrasse ! Pas question de dire du mal de ses clients, fussent-ils revêches… Il finit néanmoins pas répondre après une brève hésitation : « Ça se passe très bien dans 99,99 pour cent des cas. Pour le reste, on finit presque toujours pas trouver une solution ! »
Au premier contact, notre homme semble épanoui. Est-il heureux de sa situation ? Cette fois, la question ne souffre aucune hésitation : « J’adore ce travail ; l’ambiance avec mon supérieur et mes collègues est très agréable ; le travail très intéressant, dans un domaine que j’ai choisi, et les rencontres sont très sympathiques. On finit par se connaître très bien avec les clients réguliers. Certains viennent même des régions de Vevey-Montreux ou des hauts de Lausanne ».
Dernière confidence : lorsqu’il a besoin de prendre le large, notre homme se mue en montagnard et trouve refuge dans un petit coin de paradis qu’il s’est aménagé du côté d’Ovronnaz, en Valais.
Merci de votre gentillesse, Eric ! Et bonne suite …