A la rencontre des gens d’ici :
André à Essertes

« Lorsque j’ai pris ma retraite, en 2013, je me suis promis de donner du temps au temps. Mais je souhaitais aussi trouver une activité pour m’occuper utilement. C’est ainsi que j’ai passé mon permis pour conduire le petit train touristique Lavaux Express. Après quoi, Alain Chollet, un ami vigneron, m’a sollicité pour devenir coordinateur de l’association. J’ai fini par accepter. Et je me suis très vite mis au travail, avec l’aide du comité ».
Etabli à Essertes avec son épouse Janine, depuis le milieu des années huitante, André Nidecker a assurément le goût de l’entreprise. Ancien monteur-installateur puis chargé de projet d’une grande entreprise suisse exportatrice de machines d’emballage, il a pris son mandat de cheminot touristique à bras le corps, avec une belle énergie. « En arrivant, j’ai constaté que seuls deux convois étaient opérationnels. Le troisième était relégué dans une grange. Il a donc fallu se bagarrer un peu (rires) pour le remettre à neuf. Mais bien nous en a pris puisque nous sommes passés de 15 mille à 25 mille passagers par année », souligne-t-il.
Tout au long de sa carrière professionnelle, André a bourlingué dans le monde entier pour le compte de son employeur. « Chaque année, je passais des centaines d’heures en avion à la rencontre de clients, en Inde, en Chine ou ailleurs. Il m’est arrivé d’aller en Australie pour participer à un important colloque de seulement quelques heures, en faisant étape à Singapour ou à Kuala Lumpur. Ces voyages furent l’occasion de très nombreuses rencontres avec des gens que j’ai d’ailleurs recontacté pour faire la promotion de notre région. Beaucoup sont venus. Ils ont été enchantés ».
Les voyages manquent-t-ils à ce globe-trotter qui a occupé les sièges d’innombrables compagnies aériennes ? « Au début oui ! Même si Janine et moi faisons encore quelques beaux voyages. Mais notre plus grand plaisir désormais ce sont les bonnes tables… Un exemple ? La Maison Wenger au Noirmont qui a été reprise par Jérémy Desbraux. C’est un endroit magnifique ».
Âgé aujourd’hui de 72 ans, André ne conduit plus le petit train qui serpente entre les vignes. Mais le travail ne manque pas pour en assurer la pérennité. « Pendant la pandémie, la fréquentation a connu un gros plongeon. Heureusement que nous avons pu compter sur nos amis suisses-allemands. Mais là, ça redémarre plein pot ! On a beaucoup de visiteurs taiwanais, par exemple ».
Merci André !
Et tous nos vœux pour la suite…