A la rencontre des gens d’ici :
Simon à Cully

« Je suis né il y a 61 ans à Burnley, près de Manchester. Mais j’ai passé le plus clair de mon enfance en Afrique, au Nigeria. Mon père était négociant en textiles. Petit, j’étais littéralement fasciné par les couleurs et les motifs des tissus qui passaient entre ses mains. Ce fut un vrai déclic ! J’ai commencé à peindre à l’âge de 18 ans. Et puis je suis retourné en Angleterre pour suivre une école des beaux-arts. »
Considéré désormais comme l’un des maîtres du courant moderniste figuratif, l’artiste Simon Gregory a récemment ouvert à Cully, où il vit, la galerie Confluence pour y exposer ses œuvres et celles des peintres qu’il affectionne. Aujourd’hui mondialement reconnu, il vit très confortablement de son art. Mais ce ne fut pas toujours le cas. « Avant, j’étais dans les affaires. Je suis venu en Suisse pour le travail. En cherchant un hôtel pas trop cher, je suis tombé sur Cully. J’ai eu le sentiment d’être au paradis tant l’endroit est magnifique. J’ai décidé de m’y installer et de me consacrer exclusivement à la peinture. Ici tout est beau. Nulle besoin de bouger pour trouver des sujets pour composer des tableaux », raconte-t-il.
Quels sont les peintres qui l’ont inspiré ? « Mon style est proche de celui de David Hockney, un peintre portraitiste et paysagiste britannique qui vit en France. Mes œuvres sont contemplatives. J’aime beaucoup représenter les gens qui m’entourent, ainsi que les villages, les vignes, les montagnes et le lac. J’ai aussi été influencé par Edward Hopper qui a vécu à New-York et qui fut un des maîtres du
réalisme américain ».
Aujourd’hui, les tableaux signés Simon Gregory trouvent des amateurs dans le monde entier. « Je voyage beaucoup évidemment. La semaine dernière, j’étais au Portugal, par exemple. Mais je reviens toujours à Cully avec plaisir… Ici, c’est mon nid ! Je m’y sens parfaitement heureux. Et j’aime recevoir dans ma galerie des peintres qui partagent un peu le style qui est le mien. »
Parmi les innombrables tableaux aux couleurs vives qui égayent la petite galerie figure une jolie composition en noir et blanc qui ne manque pas de capter l’attention. On y voit un vieil homme, assis sur un banc, dos au lac, en train de lire Le Courrier. « Le journal m’est évidemment très familier. Je le reçois comme tout le monde ici. Mais j’ai du mal à le lire car mon français est encore passablement lacunaire. J’ai des progrès à faire. (ndlr : l’interview de cet homme charmant a été réalisée dans la langue de Shakespeare). Mais ça vient gentiment (rires). »
Thank you Mr. Gregory and good luck ! « With pleasure ! Visitors are welcome. »
Informations : www.galerie-confluence.com
