30 ans de Veillées conviviales, culturelles et ouvertes
Dimanche 15 juin, les Veillées à la Maison ont fêté leurs 30 ans à la salle des Mariadoules à Aran par un temps chaud et radieux.
Nicole Knuchel – Jean-Luc Colombini, président des Veillées, et les membres du comité ont chaleureusement accueilli les participants dans une ambiance décontractée et joyeuse. Les festivités ont débuté à 10h par le mot de bienvenue du président.
Des arbres insolites
Une balade-visite des arbres particuliers entre Aran et Grandvaux était proposée, animée par Pierre et Chloé Vitart – architectes-paysagistes de l’atelier Aya à Cully, et Eric Avondo – jardinier-paysagiste passionné par les arbres.
Sous un soleil de plomb, les invités ont bravé le dénivelé pour monter sur les hauts d’Aran à la découverte d’arbres et de souches qui ont repris vie. Ils ont appris davantage sur le monde mystérieux des végétaux qui s’adaptent d’ailleurs à leur environnement et qui communiquent entre eux. Saviez-vous que les arbres ont une solidarité intergénérationnelle ? C’est un concept qui incarne bien l’esprit des Veillées !
La partie officielle
Après la balade dans la bonne humeur, l’apéritif était bien reçu. Jean-Luc Colombini, a remercié le public venu nombreux pour fêter les 30 ans des Veillées. Il a salué la présence de Jean-Pierre Haenni, syndic, et Vanessa Lagier, pasteure de la paroisse protestante, de Bourg-en-Lavaux. Ces derniers sont les plus grands sponsors. Deux personnes présentes, Kristin Rossier Buri et Dieter Maeder, étaient déjà là lors de la création des Veillées.
La première Veillée a eu lieu 8 septembre 1995 – une conférence sur l’avenir du vignoble vaudois par Alain Parisod, syndic de l’époque, au domaine de la Crausaz. Des Veillées encore plus remarquables les unes que les autres ont suivi, telles la Veillée sur la construction de l’autoroute, l’alimentation et la santé, ou les contes et chants de Noël.
Un mot pour décrire
Les Veillées
Dans le cadre de cette fête, les membres du comité ont pu choisir un mot qui représente les Veillées à la maison. Voici quelques témoignages, de vraies sources d’inspiration !
Les Veillées sont surprenantes rien que par leur titre ! Pascal Vionnet se rappelle de la Veillée sur le nettoyage à l’eau de javel, celle sur le jazz et les musiques du monde – vaste sujet, ou la plus banale de toutes, celle qui couvrait tout simplement la pomme de terre.
Pour Dieter Maeder, les Veillées s’inscrivent dans la durée. Les Veillées de Grandvaux-Villette se sont d’ailleurs inspirées de celles qui se faisaient déjà à Vevey. Vivement les prochains 30 ans de Veillées !
Il faut du courage pour accueillir quelqu’un et ouvrir une part de son intimité et son cœur. Pour Annigna Gerig, on doit faire preuve d’ouverture, allumer une lumière et accueillir tout simplement. Il s’agit également de s’ouvrir à soi.
Lael Deuvaert parle de la générosité des hôtes qui préparent leur maison, des conférenciers qui partagent leur talent et leurs expériences, et la générosité du public. La Veillée chez Alexandre Cellier l’a particulièrement marquée par la panoplie d’instruments, certains fabriqués maison.
Le mot-clé est la passion pour ouvrir son foyer et accueillir des gens chez vous, à vos risques et périls, dixit Armand Deuvaert. La passion du comité, des organisateurs, des intervenants à partager des connaissances sans rémunération. La conférence sur les martinets par un intervenant passionné lui a permis de voir les oiseaux différemment.
Selon Anne Colombini, on devient plus malin, on apprend. La soirée sur le bitcoin et la blockchain l’a particulièrement interpellée. Inutile de dire que le lendemain, on avait tout oublié, sauf la personnalité du conférencier !
Pour Kristin Rossier Buri, c’est la liberté de chacun de faire comme bon lui semble, d’assister aux Veillées sans aucune obligation, sans ticket d’entrée et sans réservation. La programmation est libre tant que le sujet est apolitique et areligieux.
La souplesse et l’adaptation. Selon Jean-Luc Colombini, les Veillées ont survécu à la période Covid qui a laissé des traces dans les relations. Elles ont su s’adapter et assurer une continuité, d’abord avec les soirées au port du masque et observation de distance entre chacun, et ensuite des conférences et soirées musicales en visio-conférence.
Le public a ajouté des mots comme gratuité, amitié, liens, intéressant, partage, ouverture et tolérance, échanges, rencontres, bonne humeur, bonheur, éclectique, buffet, découvertes, santé, joie et sobriété.
Le mot du syndic
et de la pasteure
Jean-Pierre Haenni, syndic, a exprimé sa reconnaissance. « Félicitations pour les 277 Veillées ! » Il a reconnu les efforts sans relâche de toutes les personnes qui s’investissent gratuitement pour concrétiser ces Veillées qui sont bénéfiques pour les habitants de Bourg-en-Lavaux. « Merci à ceux qui ouvrent leur maison et une partie de leur initimité aux autres. Longue vie aux Veillées ! »
Comment restez-vous motivé et passionné pour organiser les Veillées. Vanessa Lagier, pasteure, explique que c’étaient d’abord les paroissiens de Grandvaux qui voulaient que la vie soit plus conviviale et accueillante, désireux de se rassembler autour des valeurs de gratuité et de convivialité. Aujourd’hui, le mouvement continue, les gens s’entraident dans l’organisation – c’est leur fitness. « Je vous souhaite joie, énergie, et vous dis bravo et merci ! »
« Histoires d’amour »
en airs et en chansons
Après la partie officielle, Michel Fuchs accompagné au clavier par son fils Cyprien, ont assuré la partie musicale et apporté un peu de légèreté. Cet archéologue avait donné une conférence sur Pompei lors d’une des Veillées. Sa prestation en musique était d’ailleurs directement inspirée de l’éruption du Vésuve.
Agape conviviale
Un buffet de salades variées et multiples était exposé sur une table à la sortie de la salle. Ces mets délicieux accompagnaient à merveille les tranches de rôti de porc délicatement préparé sur le grill à charbon. Des tables installées sous l’auvent des Mariadoules ont permis aux invités de profiter d’un repas équilibré bien au frais !
Le ciel nous prend de court
Lorsque le repas était bien entamé et que les convives discutaient à table, un vent soudain et violent s’est levé – l’orage annoncé ! Tout le monde a dû courir entre les gouttes et se réfugier à l’intérieur – le moment idéal pour entamer la deuxième partie musicale de Michel et Cyprien Fuchs.
Le mot de la fin
et douceurs
La journée de fête touchait hélas à la fin. Armand Deuvaert a remercié le président, Jean-Luc Colombini pour son travail inestimable pour les Veillées, sa passion pour les gens, les rencontres et le partage. C’est lui qui rédige les textes, réfléchit aux plan B si nécessaire, et qui prend les décisions importantes quant aux Veillées. Merci Jean-Luc !
La touche finale était un ensemble de gâteaux délicieux joliment présenté ! Un vrai régal pour les yeux et les papilles !