Puidoux – Au Mont-Chesau, Louise et Joël ont amenéleur touche et leur carte
Ils ont repris la buvette du Mont-Chesau il y a un peu plus d’un an. Si la première saison a fait office de test, cette fois, les festivités sont lancées.
Au bout de la route qui mène depuis Puidoux et Moreillon, la buvette du Mont-Chesau domine le paysage valdo-fribourgeois. D’un côté, la vue se perd sur les collines vertes jusqu’au Léman et le Jura. De l’autre, c’est Attalens, ses accents dzodzets et les Préalpes. « Enfin ça, c’est quand la vue est dégagée », admet Joël Bovy, tenancier de la buvette. Ce jour-là, en effet, la pluie et le brouillard sont au rendez-vous, alors le panorama, ainsi que les randonneurs, manquent.
Cela fait un peu plus d’une année que lui et sa compagne Louise Paul ont repris l’endroit pour en faire un petit cocon à leur image. Originaires de la région, l’endroit leur avait d’ailleurs toujours parlé. « J’ai toujours été un grand fan des croûtes au fromage d’ici », rit Joël. « C’était un petit rêve de pouvoir reprendre ce genre d’établissement. Et niveau timing, c’est très bien tombé. » Bien tombé, parce qu’un mois avant la reprise officielle, Louise terminait son bachelor en hôtellerie à Martigny. « Même si deux mois pour se mettre en place, c’était court », admet-elle. « La première saison s’est passée un peu à l’aveugle, on arrivait sur le tard. Mais ça s’est bien passé. »
Des projets tout en simplicité
Il fallait innover, mais pas trop. « Ça allait toujours rester un chalet d’alpage, ça sera toujours röstis, croûtes et fondues, mais on a amené nos recettes. » Parmi leurs projets phares, la carte des mets. Fondue fumée, tartare de bœuf, pâtisseries entièrement maison. Les œufs, eux, viennent des poules du jardin. Non seulement les produits sont particulièrement locaux, mais la déco et le concept également. Chaque chapitre de la carte est symbolisé par un écusson dans le style et les couleurs bien régionales, des communes alentours. Un design signé Emilien Colin, que l’on retrouve sur la décoration extérieure du bâtiment.
« Il y a le côté très traditionnel des écussons des communes et des cantons, avec l’aspect modernisé, un peu plus pop. Ça représente notre idée d’ici. On garde la tradition en la modernisant un peu. »
Une petite accalmie permet d’aller visiter les poules, les différentes salles autour du bâtiment principal. La météo, c’est principalement elle qui va dicter à Louise et Joël leur rythme de travail cet été. « 2024 a été très compliquée », se souvient Joël. « Alors de commencer avec une année comme ça et de voir qu’on s’en sort quand même, ça nous permet de relativiser un peu. On sait qu’il y aura des périodes où le soleil va briller et les gens vont venir. » Reste surtout à gérer la présence des quatre employés, peu utiles par temps de pluie.
Les projets ne manquent pas au Mont-Chesau. Originaire du monde de la musique, Joël espère pouvoir organiser quelques concerts dans ses locaux. Mais l’objectif premier, pour le jeune couple qui, d’ici à l’automne, sera rejoint par un bébé, sera de garder l’authenticité du lieu, sa qualité, sa simplicité.