Le nom évoque un alignement parfait, une harmonie qui se crée naturellement. Pour Eugène Montenero et Cédric JeanRichard, Synchronicity est avant tout une envie : celle de composer et de jouer ensemble. Rencontre.

L’idée de Synchronicity naît en 2022, portée par l’envie de franchir un cap. « Il s’agit de créer de la musique de A à Z plutôt que de jouer des reprises », explique Eugène Montenero, membre fondateur du groupe. Mais qui dit guitariste, dit pulsation rythmique : pour battre la mesure, il s’entoure de Cédric JeanRichard, batteur et ami de longue date. Habitués des scènes helvétiques, les deux musiciens évoluent également à l’internationale. Avec plusieurs formations musicales à leur actif, ils ont décidé de réunir les artistes rencontrés au fil de leur parcours pour donner naissance à Synchronicity. Nous les retrouvons dans la campagne glanoise, aux portes de la région d’Oron.

Premier album studio

Chez Cédric, au sous-sol, trône un véritable temple du rythme. Batterie, amplificateurs, basses et claviers attestent de l’importance de la musique dans la vie des deux quinquagénaires. Ici, chaque note se peaufine, chaque mesure s’ajuste. Pourtant, les 13 titres du premier album de Synchronicity intitulé « Time of Awareness », ne sont pas uniquement nés entre ces murs. « La visioconférence permet de belles choses », sourit Cédric JeanRichard.

Le 26 mars, un concert immersif au Blend Studio à Lutry donnera un premier aperçu de cet opus en gestation. Le lendemain, le groupe, composé de ses douze musiciens, se produira au Montreux Jazz Club by Millennium à Crissier : « Nous voulons offrir un moment de partage dans un univers convivial, loin du cadre traditionnel. »

Un collectif de musiciens aguerris

Du côté du chant, Synchronicity s’appuie sur une section vocale féminine de haut niveau. Tamara Tare, artiste formée à la Royal Academy of Music de Londres s’est produite dans le cadre du spectacle « Just for One Day », comédie musicale adaptée du Live AIDS de 1985 initié par Bob Geldoff. A ses côtés, Mahlia Chellembrom (enfant du terroir) chanteuse et comédienne formée à la Royal Academy of Music également, évolue sur les scènes de comédies musicales et enseigne également le chant à Oron. Azania Noah, artiste primée à la carrière internationale, a marqué les esprits en remportant Graines de Star en France et en se produisant sur des scènes prestigieuses comme le Montreux Jazz Festival.

Côté instrumental, Synchronicity réunit des musiciens de haut vol. Eugène Montenero, guitariste et cofondateur du groupe, a étudié au Musicians Institute de Los Angeles en 1992 et s’est distingué sur la scène jazz internationale durant plus de 30 ans avec son groupe BCONNECTED. A la batterie, Cédric JeanRichard a suivi le programme « Drum Fantasy Camp » de Los Angeles bénéficiant des enseignements de Dave Weckl et Simon Phillips et a joué aux côtés de Philippe Sellam et Nicolas Meier. Au clavier, Patrice Garnero, diplômé de l’AMR Jazz School de Genève, insuffle au groupe son jeu versatile influencé par le funk et le jazz. A la flûte et sax soprano, Andy Findon, figure incontournable de la scène londonienne et européenne, s’est illustré sur de nombreuses bandes originales de films et productions du West End, et s’est produit avec Mike Oldfield lors des Jeux olympiques de 2012. Lindsay Thomas, pianiste à la carrière impressionnante qui l’a conduit à se produire avec Simply Red, Stars 80, et bien d’autres, Roger Thomas (frère de Lindsay) bassiste originaire de l’île Maurice, a fait ses armes à Paris et a partagé la scène avec des groupes emblématiques comme Stars 80, La Compagnie Créole et le Tribute James Brown.

L’acid jazz, c’est quoi ?

Né à la fin des années 1980 en Angleterre, l’acid jazz est un genre hybride mêlant jazz, funk, soul et musique électronique. Popularisé par des groupes comme Jamiroquai, Incognito ou The Brand New Heavies, il se distingue par son groove dansant, ses cuivres percutants et ses rythmiques syncopées, souvent influencées par la house et le hip-hop. Il s’agit d’une musique à la fois sophistiquée et accessible, où l’improvisation jazzistique rencontre l’énergie du funk et la modernité des sons urbains.

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