Infrastructure routière

Il aura fallu 20 ans pour que la route cantonale qui traverse le village de Saint-Saphorin soit remise à neuf. Si le dossier était épineux pour les autorités communales et cantonales, il était devenu venimeux pour les habitants, car la route s’affaissait dangereusement.

Le vendredi 6 septembre restera gravé dans l’histoire de cette bourgade au bord du lac. Sur la petite place en face du Caveau des Vignerons, c’était jour de fête à l’occasion de l’inauguration de la route. Autrefois, les discours prononcés à quelques mètres de la chaussée étaient moins audibles, mais le nouveau revêtement rend les paroles plus claires : « L’installation du phonoabsorbant a eu lieu le samedi 31 août », détaille le syndic, Gérald Vallélian, non sans fierté. « Deux décennies pour voir une nouvelle route. Cela s’explique par le grand nombre d’idées proposées. Mais tandis qu’un projet de parking souterrain et les exigences des diverses commissions du patrimoine retardaient les travaux, la route continuait de se détériorer. »

« Les discussions et les plaintes des habitants
ont été nombreuses depuis le début de ce projet, mais elles ont été entendues »
Nuria Gorrite, cheffe du Département des infrastructures pour le canton de Vaud

Relier les communes, c’est relier les gens

Pour cette inauguration, la conseillère d’Etat, Nuria Gorrite, avait fait le déplacement. Cette réfection, bien que simple, représentait un dossier important non seulement pour la commune, mais aussi pour le canton : « Les discussions et les plaintes des habitants ont été nombreuses depuis le début de ce projet, mais elles ont été entendues. Nous avons fait de notre mieux pour faciliter cette remise à neuf », explique la cheffe des infrastructures, avant de rappeler que les lois sont nombreuses et peuvent évoluer avec le temps. Avant de conclure son discours, elle souligne justement qu’une loi propre au canton de Vaud n’a pas changé depuis le 19^e siècle : « L’entretien des routes cantonales en traversée de communes est à la charge des communes »

Pour cette commune de moins de 400 âmes, le coût de l’opération s’élève à 2,61 millions de francs, soit l’équivalent d’un budget annuel. L’Etat a subventionné les travaux à hauteur de 640’000 francs, tandis que la Confédération a pris en charge 50’000 francs pour l’installation du revêtement phonoabsorbant. Un investissement qui améliore à la fois le confort des riverains et la sécurité des usagers, puisque la vitesse a été réduite à 50 km/h sur les 600 mètres du tronçon rénové.

Fin d’un long chapitre

Grâce aux efforts conjoints de la commune, du canton et de la Confédération, cette réfection améliore la sécurité et le confort des habitants, mais préserve également l’harmonie patrimoniale de la région. Cette route flambant neuve symbolise la capacité des infrastructures à rapprocher les communautés tout en respectant les défis environnementaux et patrimoniaux propres de Lavaux.