Oron et région – L’unité entre chrétiens à l’honneur pendant une semaine par année
Depuis 1908, des communautés chrétiennes, toujours plus nombreuses, célèbrent la Semaine de prière pour l’Unité du 18 au 25 janvier. Pour les différentes confessions, il s’agit de répondre à l’appel du Christ à l’unité.
Véronique Monnard | Le thème retenu cette année s’inspire d’un verset de l’Evangile de Luc (10, 27) : « Tu aimeras ton Dieu… et ton prochain comme toi-même. » C’est une équipe œcuménique du Burkina Faso qui a préparé les prières, la réflexion et la liturgie de la célébration œcuménique.
Moment phare de la semaine : la célébration œcuménique
L’abbé Joseph Demierre pour la paroisse catholique, le pasteur Nicolas Lehmann pour le Gospel Center et la diacre Véronique Monnard pour la paroisse réformée ont co-célébré ensemble dimanche dernier. Les trois communautés se sont retrouvées au temple de Palézieux pour vivre dans l’unité cette célébration dont le fil rouge était l’amour qui est inscrit dans l’ADN de la foi chrétienne.
Plus que jamais, nous avons besoin de réconciliation et de communion dans un monde en proie à des conflits et à des défis écologiques sans précédents. L’un des enjeux de cette cohésion à large échelle et avec tout le vivant passe inévitablement par une unification intérieure et une recherche d’harmonie avec celles et ceux que nous côtoyons. L’amour du prochain comme de soi-même est « indétricotable » de l’amour total de Dieu ; sans cet enracinement dans une générosité sans cesse renouvelée, nos relations risquent de glisser vers une logique du donnant-donnant calculateur. Pour inventer un avenir souhaitable, nous avons besoin de croire à la pertinence d’efforts et de sacrifices au service de la vie.
Qui est mon prochain ?
Pour répondre à cette question, Jésus raconte une histoire subversive : la parabole du Bon Samaritain où il prend un étranger en exemple
de l’amour véritable. Ainsi il renverse les codes de son époque en citant en exemple cet étranger qui sait le mieux aimer ; de plus, il retourne la réflexion en conduisant ses auditeurs à passer de la question « Qui dois-je aimer ? » à « Suis-je capable de me laisser aimer par qui se fait proche de moi ? ». La tradition a fait voir dans l’auberge à laquelle le Samaritain confie le blessé l’image de l’Eglise ; par extension,
on peut y voir tout lieu d’hospitalité… et le premier lieu d’accueil de l’autre ne peut être que notre cœur.