Astrologie – Les Géminides, « l’autre » pluie d’étoiles filantes
Moins populaire que les Perséides, la pluie de météores des Géminides a lieu chaque année en décembre. Un spectacle céleste qui peut être observé à l’œil nu.

Chaque année à la mi-décembre, notre Terre traverse les débris laissés par une comète éteinte » explique Jean Aellen, membre de la Société d’astrologie du Haut-Léman (SAHL). L’objet, bien connu des astrophysiciens et des passionnés, se nomme 3200 Phaéton. Pour 2023, le phénomène céleste est très attendu, car il coïncide avec la nouvelle lune. Une phase où notre satellite ne se trouve pas dans le ciel, donnant ainsi des conditions d’observation idéales. « On parle d’un essaim d’étoiles filantes. Le pic se situe habituellement entre le 12 et le 14, même si ce dernier est difficile à prédire avec certitude. Quoi qu’il en soit, il sera possible d’observer un météore par minute à l’œil nu. Pour autant que la météo le permette ».
Si fuir la pollution lumineuse et prendre de la hauteur pour trouver un ciel dégagé sont deux conditions requises pour maximiser les chances de faire des vœux toutes les minutes, faudrait-il encore savoir où regarder ? Pour observer les Géminides, il suffit de regarder vers l’est, et plus précisément, en direction de la constellation des Gémeaux, nous apprend Wikipédia. Moins populaire que les Perséides, sans doute en raison des températures moins clémentes qu’en août, les météores sont également moins rapides. Avec une vitesse moyenne de 35 kilomètres par seconde, contre 58 pour les Perséides, la faible vitesse des Géminides (126’000 km/h) donne une couleur jaunâtre et limite le nombre d’observations, car seuls 4 % des objets laissent une traînée.
De la roche plutôt que de la glace
Découvert à Manchester en 1983 par l’astronome anglais Robert Philipis Greg, 3200 Phaéton se compose principalement de roches et non de glace comme c’est le cas pour les comètes. Hormis la vitesse relativement lente pour ce type d’objets, les nuages de poussière particulaires qui enveloppent les débris contribuent également à la plus grande brillance lorsqu’ils atteignent l’atmosphère terrestre.
L’orbite elliptique de Phaéton ressemble davantage à celle d’une comète qu’à celle d’un astéroïde (voir illustration). L’objet céleste traverse le chemin de Mars, de Vénus, de Mercure et de la Terre. En comparaison avec la trajectoire empruntée par notre planète, l’orbite de Phaéton est plus grande de 1.27 fois que celui de la Terre, soit 190 millions de kilomètres. Avec un passage à seulement 20.9 millions de kilomètres du soleil, c’est l’astéroïde qui se rapproche le plus de notre étoile. De quoi augmenter sa température, puisque la surface au périhélie (point au plus proche avec le soleil) pourrait atteindre les 75 degrés. De par son importante taille, l’astéroïde est classé comme étant potentiellement dangereux. Sans toutefois représenter une menace pour la Terre. Son orbite est régulière et les passages avec la Terre sont bien déterminés pour les 400 prochaines années.
Astuces
L’application gratuite Stellarium (iOS, Android) ou toutes les autres cartes du ciel permettent de repérer facilement la constellation des Gémeaux, et par ailleurs de regarder dans la bonne direction afin d’observer les Géminides.