Saint-Saphorin -Une route du Lac toute neuve
Conseil communal du 13 mars
Pour 2,6 millions, les élus acceptent la remise en état de la route du Lac. La réfection complète de ce tronçon sur 600 mètres est prévue pour la fin de cette année. Au programme, revêtement phono-absorbant, places de recharges et réduction de la vitesse de 10km/h.

Marie Durussel | Cela n’a de secret pour personne dans ce coin du district, la chaussée de la route du Lac est fortement endommagée. Concrètement, il s’agit de remettre en état ce tronçon allant du panneau d’entrée de localité, côté Lausanne, jusqu’à celui situé côté Vevey, distance sur laquelle la vitesse passera de 60 à 50 km/h (voir encadré). Ce changement de vitesse sera marqué par un rétrécissement de la chaussée (4.5m à 4m) ainsi que des zones colorées aux deux entrées de localité. Au niveau du stationnement, les 53 places latérales situées du côté du lac seront maintenues. Le sort de celles situées côté village est différent, puisque ces dernières seront supprimées sur demande du canton. Des bandes cyclables seront ajoutées du côté de Vevey et maintenues sur le reste du tronçon. Il est également prévu de mettre à jour les réverbères via une méthode d’éclairage LED ainsi qu’un système de télégestion. Les services tiers ont été contactés et auront l’opportunité de participer aux travaux et de se coordonner avec le chantier communal. Les canalisations d’évacuation des eaux de surface et d’eau potable vont également être remplacées.
Afin de réaliser ce projet, la municipalité demande un crédit extrabudgétaire de 2’610’000 francs. Les coûts principaux représentent les travaux de génie civil. Pour l’heure, une subvention cantonale (DGMR) de minimum 640’000 francs est estimée. Du côté de la Confédération, une participation de 50’000 francs est prévue. Cette dernière concerne uniquement le revêtement phono-absorbant. Concernant la partie du tronçon qui se trouve hors localité, une convention canton-commune devrait être établie pour la prise en charge par la DGMR de 80’000 francs.
Cette dépense sera financée par un emprunt aux meilleures conditions et sera amortie sur 30 ans.
La Municipalité espère pouvoir débuter les travaux cette année, cela dépendra entre autres de l’allocation des subventions, de la météo et des procédures d’appel d’offres.
Ce préavis a été accepté à l’unanimité moins 2 abstentions.
Interpellation
Une seule interpellation est déposée par Frédéric Benoit au sujet d’un projet pour l’installation d’une antenne 5G à proximité de Lignières. Située sur la parcelle communale 512 en dessous de l’autoroute. Le conseiller a partagé avec le Conseil un rapport de l’expert des rayons non ionisants : Pierre Dubochet. Ses calculs avaient indiqué que malgré l’abattage d’arbres (végétation qui pourrait interférer avec la transmission des ondes), la mise en place de l’antenne à cet endroit n’améliorerait la couverture 5G sur l’autoroute qu’au maximum pour 30 secondes.
Certaines maisons pourraient s’attendre à recevoir des valeurs d’émission allant jusqu’à 4 volts par mètre. « A titre de repère, selon l’Institut de médecine sociale et préventive de l’Université de Berne, les endroits qui dépassent une exposition mesurée à un volt par mètre sont considérés comme excessivement exposés », détaille Frédéric Benoit. En citant un arrêt du Tribunal fédéral de 2007, il indique que la construction ou la mise à niveau d’une antenne 5G peut réduire considérablement la valeur des propriétés environnantes : « A mon sens, cela me semble disproportionné au niveau des intérêts. Est-il adéquat de prendre autant de risque et de pénaliser à ce point la population de Lignières pour légitimer un gain financier qui risque finalement de coûter cher ? ». L’exécutif devra par ailleurs étudier cette interpellation et fournir sa réponse ultérieurement.
Communications du bureau
Le président, Thierry Bron, annonce la démission de la conseillère Céline Kropfli. Prochain rendez-vous politique des élus st-saphoriens le 27 mars.
Les explications de Gérald Vallélian, syndic
Thomas Cramatte | Historiquement, c’est le manque de places de parking qui a donné naissance à ce projet de réfection simple. Si dans un premier temps, il s’agissait de garantir aux citoyens le stationnement de leurs véhicules, le contexte est différent aujourd’hui. Car la chaussée est fortement endommagée et les nuisances sonores qui en résultent sont importantes pour le voisinage. Le nouveau revêtement phono-absorbant réduira le bruit du trafic, tandis que le passage de 60 km/h à 50 jouera également un rôle prépondérant dans ce sens. La décision de cette diminution reviendra au canton, car les communes n’ont pas de pouvoir décisionnel à ce propos.
Deux de ces places seront marquées en vert et destinées aux véhicules rechargeables. Lors d’un prochain préavis, le Conseil devra se prononcer sur la manière d’alimenter les bornes de recharge. Car cette version finale du projet entrevoit l’installation de panneaux photovoltaïques installés directement sur les nouvelles glissières pour alimenter et redistribuer l’excédent d’électricité dans le réseau.
Le début des travaux est prévu au courant du mois de mai prochain. Cette réfection se fera en dix étapes et des perturbations sont à prévoir. Afin de minimiser ces dernières et réduire le temps d’attente aux feux de circulation, le bureau d’ingénieur spécialisé en génie civil (NPPR à Moudon) prévoit de travailler par petits tronçons. Durant le chantier, des palissades seront érigées entre la route et les voies CFF en contrebas d’éviter toutes projections sur les trains. La fin des travaux est prévue
pour la fin de cette année.