A la rencontre des gens d’ici :
Michel (Belmont)

Georges Pop | « Mon papa était coureur professionnel. Lorsque j’étais gosse, encore dans ma poussette, on parlait vélo, on mangeait vélo et on dormait vélo… C’est tout naturellement que le vélo est devenu une passion et que j’y ai consacré ma vie.» Faites-vous encore du vélo aujourd’hui ? Michel Vaucher esquisse un sourire amusé avant de répondre : « Oui, quelques balades. Mais à 78 ans, je ne m’amuse plus à me déguiser en esquimau pour pédaler dans le froid, en plein hiver (rires) ».
A un âge où d’autres profiteraient paresseusement de leur retraite, cet hyperactif résidant de Belmont ne chôme pas : « Je partage mon temps entre mon magasin, ainsi que mes activités bénévoles au profit de l’Union cycliste internationale, qui est basée à Aigle, et la Commission des vélodromes romands, dont je suis membre. Nous organisons des courses sur piste aussi bien pour les professionnels que les amateurs, les femmes ou les hommes. Et puis je fais toujours partie du club cyclophile lausannois qui fait la promotion du sport cycliste, notamment auprès des jeunes ».
Encombré de vélos et d’articles de sports de toutes sortes, le magasin de Michel a pignon sur rue à l’avenue Recordon, à Lausanne. En franchissant le seuil de sa boutique, le visiteur est accueilli par les aboiement amicaux d’un adorable petit chien et, simultanément, par un sonnant « bonjour » du propriétaire, installé derrière son comptoir. Sur l’un des murs, on aperçoit la photo en noir et blanc d’un alerte cycliste, casquette vissée sur la tête, tout sourire au guidon de sa bécane. « Ça, c’est moi, quand j’étais jeune. J’ai été coureur professionnel pendant 14 ans. J’ai d’ailleurs décroché quelques récompenses », précise, avec un zeste de fierté, le maître des lieux.
Depuis combien de temps vivez-vous à Belmont ? « Oh là là ! Ça fait bien une cinquantaine d’années. Mes parents étaient issus du milieu ouvrier. Ils habitaient Lausanne. Mais mon parrain et ma marraine avaient un restaurant à Belmont. Enfant, j’y passais la moitié de mon temps. Lorsque j’étais petit, c’était vraiment la campagne. L’endroit s’est beaucoup urbanisé. J’en ai vu toutes les étapes. Mais on y est vraiment très bien, ma compagne et moi. Il y a toujours ce joli côté campagne avec, cependant, tous les avantages de la ville. »
Au moment de se séparer, cet ancien coureur professionnel tient encore à formuler une ultime requête : « Le sport cycliste est très populaire, c’est vrai ! Mais nous avons toujours besoin de sponsors pour organiser des épreuves. Le vélodrome d’Aigle profite à toute la Suisse romande. Ce serait bien si les communes de la région pouvaient s’impliquer un peu plus »
Ah ! Ceci encore : Michel Vaucher a célébré son 78e anniversaire le lundi 7 mars dernier. Toute l’équipe du Courrier lui adresse ses bons vœux.