Dis mon ami… c’est quoi le sport ?
Oh ! La la !
Pierre Scheidegger, Panathlon-Club Lausanne | Il faudrait des dizaines, non des centaines… même plus, de livres, d’ouvrages écrits par les plus grandes sommités sportives qui ont laissé leurs idées, avec leur(s) certitude(s) de la connaissance parfaite, pour déceler… la ou une réponse. Ouvrages de vécus sportifs écrits autant par des entraîneurs, médecins, psychologues, politiques que financiers et même par… des dirigeants sportifs. Soit, pas si simple… d’élucider la question. Et pourtant, on peut l’avouer de prime abord, il fut un temps où le sport était surtout un vecteur désiré à des fins d’entretenir la santé de chacun, puis de… chacune. Reconnaissons toutefois que le vingtième siècle fut le témoin d’une impressionnante évolution du sport par les obligations de la société et ceci tant positive que négative.
Un esprit sain dans un corps sain
De principe chacun connaît cette maxime, du moins espérons-le. Datant du deuxième siècle de notre ère, ce fut un médecin romain, érudit, responsable de la santé de gladiateurs, qui se rendit compte que la violence infligée à ses « sportifs » au cours des entraînements les prétéritait pour les joutes, tant fatigués qu’ils étaient. Ils en devinrent, on peut le penser, les premiers « sportifs » obtenant un statut quasi professionnel. Et pourtant, cinq siècles auparavant Hippocrate, médecin et philosophe grec, avait déjà attiré l’attention, que le mouvement et la gymnastique étaient favorables à la santé… si pratiquée dans ses justes limites.
Presque l’obscurantisme
Ou un silence quasi-total. On peut cependant le reconnaître et l’avouer, ce n’est qu’au dix-neuvième siècle, sous l’impulsion du Baron Pierre de Coubertin que les premières connaissances médicales, mais surtout physiques se développèrent régulièrement pour en atteindre ce que nous connaissons à ce jour. On rappellera pour mémoire cette « vision » de 1894 : « - Pourquoi j’ai rétabli les Jeux olympiques ? Pour ennoblir et fortifier les sports, pour leur assurer l’indépendance et la durée, et les mettre ainsi à même de mieux remplir le rôle éducatif qui leur incombe dans le monde moderne. Pour l’exaltation de l’athlète individuel dont l’existence est nécessaire à l’activité musculaire de la collectivité, et les prouesses, au maintien de l’émulation générale. » Nous étions aux portes du vingtième siècle et surtout la redécouverte de l’utilité du sport, du plaisir du mouvement de son corps ou chacun était autorisé à l’utiliser selon son bon vouloir. Dans les années 1920 environs, les clubs par bonheur, s’en emparèrent en comprenant tout le positif qu’ils pouvaient accorder aux résultats de leurs sportifs. Ceci, tout en se souvenant de l’aide de la Confédération, au profit de la préparation militaire pour notre pays. Les nations également le comprirent et utilisèrent leur drapeau national à la gloire des sportifs vainqueurs des grandes compétitions internationales, néanmoins surtout au service de leur propre pouvoir qui assombrit quelque peu le credo du Baron Pierre de Coubertin. Cette volonté et vision par « l’utilisation » du sport a également généré l’intensification de substances négatives, heureusement aujourd’hui prohibées. Espérons-le. Alors, sans se focaliser sur les sports d’élite, reconnaissons cette vérité. Notre population aime le sport… mais pas seulement devant son poste de télévision. L’exemple est souvent offert par les champions, cependant avouons-le, pas obligatoirement acquis. L’essor des sports dits populaires ont de plus en plus d’adeptes de tous âges. C’est une démonstration de positivité surtout pour notre jeunesse qui ne doit en aucun cas le sous-estimer. Même sans faire partie d’un club !
Alors, oui mon ami… c’est quoi le sport ?
Tu n’as pas besoin d’être un champion, pour courir, sauter, taper dans un ballon ou lancer une boule de pétanque. Offre-toi le plaisir de bouger avec le sourire pour en découvrir les plaisirs et surtout fortifier… ta santé.
C’est aussi ça… la victoire, ta victoire.