Un exemple ?
Veulent-ils faire peur aux enfants avec ces figures d’Halloween ?
Pierre Scheidegger, Panathlon-Club Lausanne | Depuis biens des années, le but premier de la culture sportive est, si possible, de démontrer le geste, de l’assimiler puis de l’offrir aux jeunes sportifs. C’est ce que l’on apprend dans toutes les écoles de sport, entraîneurs y compris. Pour l’adolescent, l’adolescente, le plaisir sera non seulement la réussite de leurs aspirations, mais aussi de côtoyer des champions, des entraîneurs et surtout des amis de son club.
Pour cette symbiose … Il faut des exemples !
Est-ce un effet de mode ou une terrible obligation de toujours vouloir gagner ou être tenu par contrat découlant d’obligations économiques déroutantes et de plus en plus exigeantes démontrant par-là, que l’économie dans le monde sportif tient aujourd’hui tous les pouvoirs.
Le sport … c’est la santé. Vraiment ?
On posait la question à un grand homme politique anglais qui fêtait ses nonante ans, comment était-il arrivé en si bonne forme à cet âge ? « No sport … » répondit-il ! A en croire les réactions qui devraient nous étonner, d’entraîneurs confirmés, il est fort probable que si on leur posait cette question à leurs quarante ans, ils risqueraient de répondre en utilisant un langage médical tels que crise cardiaque, dépression, insomnies ou AVC ! Bravo pour ce métier. On osera l’avouer … attristant. Il est vrai néanmoins, et ne l’oublions pas, que dans un stade de cinquante mille spectateurs, il y a également cinquante et un mille entraîneurs … dont cinquante mille « gratuits » avec pour science la critique, l’insulte trop souvent … voire la menace. C’est la principale crainte de l’entraîneur à qui on accorde aucun droit de se tromper.
Tout simplement inhumain !
Essayons de provoquer un petit parallèle n’ayant néanmoins aucun point commun avec cette situation et auquel nous venons d’assister. Un jeune homme, encore presque un adolescent, vient de battre le record du monde du saut à la perche. Un sourire … énorme. La joie d’un plaisir accompli partagé avec son entraîneur et surtout avec ses concurrents qui en oublient leur propre résultat. C’est tout simplement beau … et la jeunesse sportive peut en prendre exemple sans arrière pensée. Il est vrai, c’est une autre approche, une autre philosophie d’un sport qui a aussi ses obligations envers ses sponsors, ses engagements et surtout … du respect qui ne doit pas rester, pour les media, que sur la manche d’un maillot publicitaire du sportif.
Etonnant
La grande solitude de l’entraîneur, du coach, visible malgré un entourage toujours plus sélectif, ne lui autorise aucune excuse en cas de défaite quelle qu’elle soit. La victoire ? Une obligation. C’est peut-être là sa grande peur et l’atteinte dans sa santé dont on peut s’imaginer les répercussions sans rémission sur sa famille, ses proches. Néanmoins, cela n’excuse pas les situations de bords de terrain qui n’ont de place qu’à la fête d’Halloween. Et pourtant, nous le savons, cette fête traditionnelle est dédiée … aux enfants.