Rencontre de la police et du public
Claude Quartier | Depuis le 1er janvier 2012, l’Association intercommunale Police Lavaux (APOL) regroupe pour les tâches policières les communes de Bourg-en-Lavaux, Chexbres, Lutry, Puidoux, Rivaz, St-Saphorin sous le contrôle du comité directeur présidé par Charles Monod et sous le commandement d’Eugène Chollet.
Le 23 juin 2014, l’APOL a reçu son accréditation définitive du canton. C’est la première police intercommunale à l’avoir obtenue, après avoir engagé 22 personnes et revu de fond en comble son organisation. L’accréditation implique que les effectifs policiers garantissent un engagement 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, que les missions générales de la police soient assurées et que le système de gestion de la qualité fonctionne à satisfaction. C’est chose faite après deux ans d’intense réorganisation.
Le poste central est à Lutry dans un bâtiment remis à neuf. Un bureau à Chexbres avec 4 policiers et un bureau à Cully assurent une permanence décentralisée et complètent le dispositif. Le territoire sous contrôle est bien couvert avec 2 patrouilles sans cesse en activité sur le terrain.
La proximité en pratique
Prévention, proximité et coopération: ce sont les trois missions d’une police régionale. C’est le volet proximité qui a été privilégié vendredi 3 octobre lors d’une après-midi portes ouvertes organisée dans les locaux de la Police à Lutry. La population était invitée à visiter le poste de haut en bas; des cellules aux salles de commandement, des garages aux salles de contrôle. On y découvrait les véhicules, les équipements, l’organisation policière et surtout on y côtoyait celles et ceux qui assurent la sécurité, jour et nuit, tout au long de l’année.
Ces journées de contact sont nécessaires. Car dans la population, on a une image assez réductrice et ambivalente de la police. Quand on a affaire à elle pour des infractions au code de la route, ce sont les «flics» qui nous les cassent. Quand on est en peine ou victime d’un larcin, ce sont ces chers policiers qui nous aident. Rien de mieux qu’un échange entre policiers et citoyens pour voir de plus près comment cela fonctionne et pour mettre des visages sur ces uniformes que l’on voit patrouiller dans nos rues.
«La proximité ce n’est pas une ligne parmi d’autres dans un cahier des charges, précise le commandant Chollet. C’est une présence quotidienne; c’est se mettre au service des gens tout en appliquant strictement le code de déontologie de l’organisation policière vaudoise, qui précise que le policier s’engage à préserver la confiance et le respect que requiert sa fonction, à user de l’autorité avec discernement, probité et bon sens.»
Tout est dit. Reste à le vivre au quotidien. Pour s’informer et dialoguer, plus de mille personnes ont défilé dans les locaux de l’APOL, modernes, bien équipés, parfois un peu angoissants comme les cellules, qui sont en tout conformes aux exigences légales, mais où l’on n’aimerait pas moisir longtemps. Quelle chance on a, se dit-on, d’être du bon côté de la barrière!