Voile – Rolex SailGP 2025 Championship
SailGP est un championnat de F50, un catamaran monotype à foils conçu d’après la technologie de l’AC50 utilisé dans la Coupe de l’America 2017.
D’une longueur de 15 mètres avec un mât variable de 18 à 29 mètres, le F50 est le voilier de course la plus rapide de l’histoire avec des vitesses dépassant les 50 nœuds.
Le record de vitesse est détenu par le Germany Sail Grand Prix à 56,1 nœuds soit 103,93 km/h lors d’une manche à Sassnitz. Six marins forment l’équipage, trois en cas de peu de vent,
SailGP est souvent associé au championnat de F1, or il n’en est rien. Alors qu’une voiture dépasse 300 km/h sur n’importe quel circuit, le F50 n’atteint 100 km/h que dans des conditions exceptionnelles. Ensuite, plusieurs écuries s’affrontent sur chaque circuit. En SailGP, tous les catamarans sont identiques est propriété de l’organisateur. Aucun argument n’est donc valable pour excuser le budget, le matériel, la jauge ou le règlement. Le meilleur équipage gagne, c’est la règle.
SailGP est la seule ligue sportive au monde avec deux podiums, un pour le sport et un pour la planète. Intégrée au circuit, l’Impact League récompense une équipe pour la réalisation de projets portant notamment sur la course au zéro déchet et l’action climatique. Provisoirement en tête, le programme « weCAN foil » a été créé dans le but d’inciter les Canadiens à pratiquer le foil en leur offrant des possibilités de formation, des camps de voile et des journées de démonstration.
Chacune des douze courses du circuit se déroule sur de petits bords, rendant spectaculaire chaque manche et permettant d’en envoyer une nouvelle sitôt la précédente terminée. A notre arrivée, dimanche pour la 10e manche du circuit à Genève, pas de jet d’eau ! C’est que les douze voiliers, avant et après les courses, se trouvent dessous. Le Brésil n’a pas concouru, touchant une bouée qui rendait impossible sa participation. S’il y avait peu de vent samedi, les conditions de dimanche étaient changeantes. Faible pour la course 4, retardée et réorientée à la course 5 sous l’effet d’un joran bienvenu.
Les trois meilleurs finalistes se sont affrontés à l’issue des courses 4 et 5. Germany SailGP Team presented by Deutsche Bank, barré par Erik Heil, a remporté la finale devant l’Australien Bonds Flying Roos SailGP Team barré par Tom Slingsby et Switzerland SailGP Team barré par Sébastien Schneiter. Seule femme à bord et stratège, Maud Jayet, membre du Club Nautique de Pully, dont nous avons déjà parlé en 2021 pour sa participation aux JO de Tokyo et en 2022 pour son titre de vice-championne du monde, déclarait à l’arrivée : « Nous sommes tous très fiers de l’équipe. Nous avons décroché notre premier podium à Portsmouth, puis nous avons connu deux épreuves un peu plus difficiles. C’est donc formidable d’être de retour chez nous et d’avoir réussi à nous qualifier pour la finale. Cela n’a pas été facile, mais l’équipe a fait un excellent travail et a su tirer le meilleur parti de la situation. Terminer dans le top 3 chez nous est vraiment très spécial. »
La prochaine course aura lieu les 4 et 5 octobre à Cadiz.