Voile – Les Britanniques remportent la finale Louis Vuitton
Coupe de l’America
Il y a une bonne dizaine d’années, j’ai pu embarquer à bord de Weatherly en Nouvelle-Angleterre. Ce fabuleux 12m JI Class America a remporté la Coupe de l’America en 1962, barré par le talentueux Emil « Bus » Mosbacher. Sports Illustrated a d’ailleurs qualifié Mosbacher (en 1962) de « meilleur barreur de notre époque ». Il existe aujourd’hui plus que jamais des passionnés qui entretiennent et font naviguer ces unités de légende, qu’on voit courir sur toutes les mers du globe. Je pense que les AC75 d’aujourd’hui sont des joujoux magnifiques, mais qu’on aura vite oubliés. J’espère évidemment me montrer et accepte qu’on en discute un jour.
Cela dit, la finale de la Louis Vuitton Cup s’est achevée vendredi dernier sur un score sans appel de 7 victoires à 4 en faveur du team britannique INEOS Britannia. A la grande déception des passionnés de voile italiens à Barcelone, Luna Rossa Prada Pirelli, l’une des campagnes les plus détaillées et les mieux planifiées de la Louis Vuitton 37e America’s Cup, quitte la compétition après une lutte acharnée contre le Challenger of Record INEOS Britannia. Le défi italien a déploré des pannes et des dommages au bateau tout en félicitant son adversaire de la manière la plus sportive qui soit.
Jimmy Spithill, barreur tribord de Luna Rossa, s’est montré magnanime dans la défaite : « Je tiens tout d’abord à féliciter Ben (Ainslie) et son équipe, qui ont fourni un effort remarquable. Ils ont créé cette équipe il y a dix ans et ils ont su rebondir après être passés tout près la dernière fois, lorsque nous les avons éliminés, et aujourd’hui, ils ont formé la meilleure équipe. Tout ce que je peux faire, c’est remercier tous mes coéquipiers et féliciter clairement l’équipe pour avoir fait un travail aussi impressionnant. »
Les Suissesses dans le groupe A
Les AC40 dont nous avons déjà parlé à propos de la Youth America’s Cup, se sont mis au féminin, la Puig Women’s America’s Cup que douze équipes vont se disputer. La Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis, l’Italie, la Suisse et la France composent le groupe A. Le groupe B réunit l’Australie, le Canada, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Espagne et la Suède.
Nathalie Brugger, Alexandra Stalder et Marie Mazuay à la barre, Anja von Allmen, Laurane Mettraux, Maja Siegenthaler au réglage de voile, composent cette équipe féminine suisse d’Alinghi Red Bull Racing, prête à disputer la toute première Women’s America’s Cup qu’elles préparent depuis le début de l’année. Chaque navigatrice a passé six mois de tests de sélection l’année dernière pour parvenir à ce stade. Cette année, chacune d’elles s’est entraînées aux côtés de l’équipe de l’America’s Cup et dans le simulateur, a suivi des stages sur l’AC40 et des ateliers spécifiques sur la communication, la stratégie, les règles de courses et le travail d’équipe. La série d’éliminatoires a débuté samedi 5 octobre. Les phases qualificatives ont eu lieu les samedi 5 et mardi 8 pour le groupe A, dimanche 6 et mercredi 9 pour le groupe B. La demi-finale réunissant les trois meilleures de chaque groupe aura lieu vendredi 11 et la finale dimanche 13 octobre.
Dès le 14 octobre, l’équipe britannique affrontera les Néo-zélandais dans la 37e Coupe de l’America. Le Courrier sera sur place et vous commentera cette compétition, la plus ancienne au monde .