Ce petit détournement d’une expression attribuée à César reflète bien l’esprit qui prévaut en cette fin d’été sur les coteaux de Lavaux. La victoire finale sera incarnée par le millésime 2022 comme produit d’un cycle de culture bien rodé depuis des générations dans la région.

Viti comme viticulture. Cultiver la vigne et la préparer afin de récolter le meilleur produit lorsque le temps de la vendange aura été décidé…

Vini comme Viniculture. La vinification et ses secrets jalousement gardés par ses alchimistes de fonds de caveau…

Et Vici comme expression d’un succès éclatant, lorsque le millésime caresse enfin un palais connaisseur.

Cela semble si simple, naturel et allant de soi que l’on pourrait presque se demander pourquoi on qualifie ces magiciens du vin de tâcherons ou de travailleurs de la terre. C’est qu’il y manque l’épice principale, celle qui préside aux rires ou aux larmes, la météo.

Le temps qu’il a fait depuis ce printemps, nous l’avons tous vécu comme une canicule rarement vécue. Les conséquences ont dramatiquement fait les gros titres des médias et prouvé que le changement climatique est bien réel.

Mais tout ne fut pas que drame.

Hormis le plaisir des vacanciers et des hôteliers goutant un soleil omniprésent, il y a aussi le bonheur des vignerons. Inquiets que cela ne dure trop, ils voient enfin la pluie venir avec un sourire malicieux. Une pluie épisodique et parfois dense, mais pas menaçante, simplement parfaite. Arrivée à point nommé en alternance avec un soleil encore puissant, les grains de raisons se voient dopés. Cette récolte sera exceptionnelle !

Enfin une bonne nouvelle dans ce monde de brutes. Le Courrier suivra semaine après semaine ces vendanges 2022 grâce à une nouvelle plume arrivée en rédaction. Le mot de la fin est évident : Santé !