Vengeance et légitime défense
Dans le monde post-Trump, puisque c’est bien l’ancien président américain qui a largement ouvert ces portes, nous atteignons les sommets de l’absurdité. Je pensais que les Monty Python n’auraient jamais de rivaux, mais il faut bien l’admettre, le Flying Circus est sur les rails et les postulants sont nombreux. Au premier niveau des prétendants, les autocrates qui ont déjà formé leur troupe théâtrale et font le buzz avec « C’est lui qu’a commencé ! ».
Grandir dans le bac à sable n’aide pas si l’on n’en sort pas. Les jouets grossissent avec le temps, le bac non, et, avec un peu de Wagner en fond musical, on se sent subitement des envies d’envahir la Pologne…
Démêler le nœud gordien géopolitique de l’œuf et de la poule ne fait plus sens pour l’autocrate : « Puisque j’ai attaqué militairement, cela prouve bien que l’autre m’a agressé », CQFD. Ce doit être un argumentaire militaire suffisant, je crois…
Démêler l’effet de la cause devient un casse-tête chinois même pour des historiens chevronnés et, si tant est qu’il s’en trouvât un seul qui parvienne à donner un peu de lumière, il dépasserait le temps de cerveau du tik-tokeur. Cause perdue. Retour dans les abîmes de l’ignorance in-formée.
La réalité dépasse la fiction lorsqu’on peut zapper de la série « Russie-Ukraine » à celle de « Israël-Hezbollah » sans oublier son prequel « Hamas-Israël ». En réserve pour le mois de novembre, je vous conseille les bandes annonces « Trump-Kamala » avec peut-être un documentaire sur la sagesse chinoise illibérale façon Keynes… série au stade de préproduction.
Quelque chose ne passe pas. Nous sommes otages de teenagers dont les boutons sont nucléaires. Aucun ne veut faire ses devoirs, tous testent les limites des autorités et des lois. Les plus brutaux se vengent, les plus rhétoriques se défendent, mais au final le motto reste : « Je fais qu’est-ce que j’veux ! ».
Pour ma part, je fais mienne la déclaration du Premier ministre britannique Keir Starmer : « Bring the saussages back ! »