Unihockey ou football – Michaël Grandchamp a officié à la tête des Diablesses rouges
Joueur de l’UHC Belmont, il a passé six ans en Belgique !
Cela fait six ans que Michaël Grandchamp officie à la tête des Diablesses rouges. L’information était presque passée inaperçue dans notre coin de pays. Après une dernière participation de ses filles à une phase qualificative pour les championnats du monde, le joueur de l’UHC Belmont a décidé de laisser le costume de sélectionneur national de côté.
Quel est le point commun entre l’UHC Belmont et la Belgian Floorball Federation (BFF) ? Belmont et Belgique commencent tous deux par les mêmes lettres, oui ! Tous deux pratiquent le même sport (ndlr. le unihockey est aussi appelé floorball), oui ! La ressemblance pourrait s’arrêter là. Mais le club de notre région dont la première équipe milite depuis cette saison en 2e ligue et la Fédération belge de unihockey ont encore un point commun. Il s’agit de Michaël Grandchamp. Le jeune homme de 31 ans, qui a passé sa jeunesse à Belmont-sur-Lausanne, est devenu en 2016, le sélectionneur de l’équipe nationale féminine de Belgique ! Et cela n’a rien d’une histoire belge.
Un ancien Cancoire devient sélectionneur presque par hasard
En 2016, celui qui a effectué la plus grande partie de sa carrière d’unihockeyeur au sein du LUC part rejoindre son amie en Belgique. Elle pratique aussi le floorball. Durant ce séjour, la BFF qui avait décidé de se doter d’une équipe féminine organise un « événement » pour détecter des talents féminins aptes à représenter le plat pays. « Moi, ce qui m’intéressait, c’était de voir jouer ma copine. A aucun moment je n’avais imaginé donner ne serait-ce qu’un entraînement » ! Sauf que, tout ne s’est pas passé comme Michaël Grandchamp l’avait envisagé. Pour rendre service, et sur sollicitation de sa copine qui lui demande un coup de main, il revêt le costume d’entraîneur.
Un choix évident pour la BFF
Donner un coup de main, oui ! Mais comment diable le boulanger établi actuellement du côté d’Echallens est-il devenu, a 25 ans, le sélectionneur des Diablesses rouges ? « La Fédération belge a mis le poste au concours. J’ai pas mal hésité avant de me porter candidat, puis le goût du défi l’a emporté. J’ai déposé mon dossier le tout dernier jour ». La BFF, qui connaissait déjà le jeune homme puisqu’il avait « donné un coup de main », n’hésite pas très longtemps avant de lui donner les rênes de la sélection féminine. Il avait déjà l’avantage de connaître celles qui constitueront le cadre de l’équipe. Deuxième avantage, le courant était extrêmement bien passé avec les joueuses.
Une progression rapide
La sélection construite, place à la compétition. Les Diablesses rouges disputent leur premier match amical en 2016 contre la France. Une défaite honorable sur le score de 5-2. L’année suivante, la progression se fait déjà remarquer. Les Belges affrontent à nouveau les Françaises et l’emportent sur le score de 6-1. Certes, elles n’ont pas encore le niveau des meilleures équipes de la planète et récoltent quelques cuisantes défaites dont un 26-0 en février 2019 face à la République tchèque, mais malgré cela, le niveau des filles de Michaël Grandchamp s’améliore. « Actuellement, je pense que nous avons le niveau d’une équipe de milieu de classement de LNB ici en Suisse ».
La Belgique manque la qualification pour les championnats du monde
Malgré la progression dont ont fait preuve les Diablesses rouges, il n’y a malheureusement pas eu de miracle pour elles qui étaient engagées, début février dernier dans un tournoi qualificatif pour les championnats du monde. Les filles de Michaël Grandchamp se sont inclinées 6-2 contre la Norvège, 17-1 contre la Finlande, 6-3 contre le Danemark et l’ont emporté 2-0 contre l’Autriche. Il s’agissait-là de la dernière compétition du joueur de l’UHC Belmont à la tête de la sélection féminine de Belgique. Après 6 ans passés à la tête de cette équipe, le boulanger d’Echallens a décidé de laisser les rênes des Diablesses rouges à quelqu’un d’autre, lui qui pense qu’il leur a apporté tout ce qu’il pouvait et qui est conscient que pour passer au cran supérieur, il faut peut-être un nouveau technicien à la Belgique.
Actuellement, Michaël Grandchamp ne serait pas contre le fait de revêtir à nouveau le costume de sélectionneur d’une équipe nationale. Pas celle de la Belgique, ni de la Suisse (le niveau est trop élevé), mais si une nation veut développer une équipe comme cela a été fait dans le plat pays, pourquoi pas.