Un petit Tour et puis s’en vont
Cette petite ritournelle enfantine pour saluer la venue dans notre région du Tour de Romandie. Epreuve sportive parmi les plus importantes de ce côté de la Sarine, c’est aussi un événement majeur pour une région où les routes, et les paysages, donnent une réalité augmentée à la pratique du cyclisme. Certes, il ne s’agit pas ici de spectaculaires côtes à 16 % où les sportifs purs et durs cherchent le dépassement de soi, mais plutôt d’une pratique de plaisir qui allie le bien-vivre à l’effort. En effet, qu’il s’agisse de passages en forêt, de longues distances à faible dénivelé ou de douces courbes en méplat, les adeptes de la petite reine trouvent facilement de quoi satisfaire leur amour du vélo… Il y a pourtant aussi, du côté de Lavaux, des dérupes qu’on préfère descendre que de remonter ! Vous l’aurez compris, le cyclisme a toute sa place dans le district, et plus encore lorsqu’une épreuve de cette importance s’invite à nos portes. Il y a toutefois un « mais ». Le paradoxe réside dans la période que nous vivons, celle des stades vides ou, plus largement, celle des spectateurs en « absentiel ». Alors que le dépassement physique du sportif est patent et que nous vivons son effort en direct et en gros plans sur nos écrans, le bon sens nous intime l’ordre de ne pas descendre et encourager les coureurs dans notre propre rue… Ambiguïté, de ce nouveau monde. La fête est un concept à réinventer, les fans, les supporters ou les habitants qui auraient souhaité célébrer cette première à Oron-la-Ville devront le faire autrement. Aucune interdiction d’aller voir passer le Tour n’a été édictée, de simples règles en vigueur depuis trop longtemps seront à respecter. Pour terminer sur une note optimiste, certaines terrasses seront ouvertes (les places seront chères !) et il y aura, espérons-le, une autre fois.